Ceci est un message du Coordonnateur National du Mouvement SENS à l’occasion de la Journée de l’Afrique. Lisez plutôt !
Mes chers compatriotes Africains du continent et des diasporas,
La célébration de la Journée de l’Afrique, ce jour 25 Mai 2023, me donne l’occasion de m’adresser à vous toutes et tous Africain-e-s et Afrodescendant-e-s. Ce jour est aussi la date anniversaire des soixante (60) ans de l’Organisation de l’Unité Africaine devenue Union Africaine en 2002.
Je voudrais d’abord saisir cette occasion pour saluer respectueusement l’engagement, le combat et l’idéal des pères fondateurs du panafricanisme. À l’exemple d’Henry Sylvester-William, Marcus Garvey, William Du Bois et Benito Sylvain, tous nés dans la Diaspora, les pères fondateurs du panafricanisme ont d’emblée inscrit ce mouvement dans la conscience collective de l’humanité non seulement comme une lutte de libération du continent africain des griffes du colonialisme, mais aussi et surtout comme un combat pour la restauration de la dignité du peuple noir et des personnes d’ascendance africaine victimes du racisme sécrété par l’esclavagisme puis le colonialisme.
Je voudrais ensuite rendre hommage et saluer la mémoire des pionniers de l’indépendance africaine qui ont œuvré aussi bien sur la scène politique, intellectuel, social, culturel et économique pour redonner à l’Afrique sa fierté, sa liberté et sa dignité. En dépit d’une histoire douloureuse faite de traites esclavagistes arabo-musulmane et euro-chrétienne, d’humiliation, d’exploitations et de pillages sur près d’un millénaire, l’Afrique a certes plié l’échine, mais elle n’est pas tombée et elle n’a pas disparue. Elle a résisté, survécu et reconquis son indépendance et sa souveraineté sur la scène internationale. Elle s’est aussi engagée dans un processus d’unification au niveau régional et même continental, dans le but de faire entendre sa voix dans le concert des nations.
Tout en saluant tous les efforts faits dans ce sens par les différentes organisations sous régionales et continentales, qu’elles soient politiques, économiques, culturelles ou intellectuelles, j’appelle à un dépassement de ces organisations. Car malgré leur utilité sectorielle, elles ne peuvent faire face, dans leur forme actuelle, aux grands défis politiques, économiques, industriels, environnementaux, intellectuels, culturels, sécuritaires et militaires qui fragilisent l’ensemble de nos micros États respectifs.
Nous devons par conséquent, tous ensemble, nous engager dès à présent pour la création des États Africains Unis ou de toute autre forme de fédération politique à l’échelle continentale à même de garantir au continent une réelle indépendance et souveraineté. Cette tâche, dont l’urgence nous est chaque jour rappelée du fait de la déliquescence de la plupart de nos micros-États face aux défis sécuritaires en particulier, n’incombe pas qu’aux hommes et femmes politiques. Elle nous concerne tous, en tant que citoyens Africains et des diasporas, quel que soit notre secteur d’activité ou notre position sociale. Nous devons tous œuvrer pour une Afrique unie politiquement, avec des institutions fortes à l’échelle continentale pour faire face aux défis de notre temps.
Pour ce faire, je lance un appel solennel aux intellectuels, aux politiques, aux artistes, aux femmes et hommes de culture panafricanistes afin qu’ils s’engagent toujours davantage et fassent entendre leurs voix, pour ne pas laisser le champ libre aux marchands d’illusions et autres manipulateurs, très présents et nombreux aussi bien sur le terrain que virtuellement sur les réseaux sociaux.
J’en appelle aussi à la solidarité et à la coordination de l’ensemble des forces et organisations panafricanistes en vue de la conquête et l’exercice du pouvoir au niveau micro-étatique. Car cette étape constituera, sans aucun doute, un accélérateur pour la réalisation de l’objectif commun qui est l’unification politique du continent. D’ores et déjà, je soumets à votre appréciation la proposition d’organiser des rencontres régulières et des actions communes panafricaines en vue de la création de l’État fédéral africain ou des États Africains Unis.
L’heure est venue de « faire basculer l’Afrique sur la pente de son destin fédéral », comme l’écrivait Cheikh Anta Diop. Voilà pourquoi dès sa création, le Mouvement SENS s’est inscrit dans cette dynamique panafricaniste.
Vive l’Afrique, et en avant pour les États Africains Unis !
Je vous remercie.
Me Guy Hervé Kam
Minute.bf