Le mardi 7 septembre, Ali Ouédraogo, Haut-Commissaire de la province du Bam a présidé le lancement officiel des activités du projet de renforcement de capacités économiques des femmes déplacées et leurs hôtes. Ce projet est piloté par l’Association des Femmes du secteur Minier du Burkina (AFEMIB). Cela a été possible grâce au fonds PISCCA de l’ambassade de France.
Le démarrage effectif des activités du projet de l’association a connu la présence d’Irène Kaboré représentante de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, de plusieurs autorités administratives, sécuritaires, coutumières, religieuses, des invités des secteurs structurés et des organisations de la société civile.
Les 8 et 9 Septembre 2021, trente (30) femmes dont vingt (20) déplacées internes issues de diverses localités touchées par l’insécurité au Burkina Faso, ont bénéficié d’une formation en cohésion sociale, la culture de la paix et la tolérance. C’était dans la salle de réunion de la mairie de Kongoussi. Cette activité a été initiée par l’association des femmes du secteur minier du Burkina dans le cadre de la promotion de la bonne cohabitation entre les déplacés internes et leurs hôtes.

Cet atelier de formation sur le bon vivre ensemble qui a été plus pratique, a connu également la présence de représentants des secteurs structurés et des organisations de défense des droits humains. Répartis en cinq groupes de travaux le premier jour, puis en trois le second jour par Issa Nombré, formateur, les participants ont examiné les causes, les manifestations et les conséquences de la déchirure du tissu social.
Au regard de la nécessité de créer un cadre harmonieux de vie entre les familles déplacées et leurs hôtes, des stratégies d’action de la promotion de la culture de la paix ont été élaborées. Et tout cela passe par une prise de conscience collective, ont mentionné les bénéficiaires de cette formation. A l’issue de deux jours d’activités, les participants disent être satisfaits non seulement de cette occasion de se rencontrer et d’échanger, mais aussi de l’acquisition de connaissances en stratégie de vivre ensemble.

Bénéficiaire de cette formation, Zouma Ouédraogo, hôte venue du secteur N°1 de Kongoussi explique la compréhension qu’elle a de la culture de la paix. « Pour cultiver la paix, un dialogue doit être établi à plusieurs niveaux. Cela commence par les citoyens eux-mêmes, ensuite les leaders coutumiers et religieux et enfin les autorités administratives et sécuritaires », a-t-elle dit.
Pour ce qui est de la résolution des conflits, Oumou Sawadogo, déplacée de la commune de Zimtanga propose qu’en cas de différends entre deux personnes ou deux familles, il faut « prioriser le dialogue entre ces personnes, et les personnes impliquées doivent faire preuve de tolérance ».
A la fin de cette formation, des attestations de participation ont été remises aux participants. Il est prévu également des formations en fabrication de soumbala et en préparation de la bière locale pour une insertion économique de ces femmes.
Minute.bf