Appelé « 21 de Kongoussi », le grand marché de cette ville a lieu chaque vingt et un jours. C’est un grand marché qui regroupe à chaque fois des centaines de personnes des communes et villages environnants. C’est également une occasion pour les vendeurs de friperies et autres marchandises de Kaya et de Ouagadougou de se faire des sous.
Il était 10 heures 37 minutes quand nous une équipe de Minute.bf est arrivée au marché de Kongoussi. Bien que plusieurs mesures soient prises par le ministère en charge de la santé pour limiter la propagation de la pandémie du coronavirus, l’affluence était au rendez-vous au marché de Kongoussi ce dimanche 22 mars 2020.
Dans les entrées principales du marché, il n’y a pas de dispositif de désinfectation, a constaté nos reporters sur le terrain. Conscient de la dangerosité du mal mondial, Martine SAWADOGO, habitante de Sanrgo, s’en remet à Dieu. « Nous avons entendu parler de la maladie mais pour ce qui est des mesures de prévention, nous l’apprenons de bouche à oreille. On ne doit pas se regrouper mais c’est très difficile surtout qu’aujourd’hui c’est un 21. Que Dieu nous protège de la maladie », a-t-elle soutenu.
Les commerçants, eux pensent qu’il sera difficile de respecter les mesures prises pour limiter la propagation dans un lieu public. « Avec mes voisins nous tentons de respecter les règles. Mais regardez vous mêmes, sur 100 personnes, ceux qui portent les cache-nez ne dépassent pas 4. Quand tu parles certains disent que lorsqu’ils portent les masques, ils ne peuvent pas respirer. Surtout qu’aujourd’hui c’est 21, les gens ne peuvent pas respecter les distances de 1 mètres », a regretté Abdoul Latif OUEDRAOGO, commerçants.
Même si beaucoup négligent les mesures d’hygiène, certains propriétaires de boutiques font l’effort de les respecter en mettant un dispositif de lavage des mains à l’entrée. Devant l’alimentation « Favor Marcket » de Kongoussi, c’est le constat qu’ont fait nos journalistes. « Certains se dirigent directement vers le dispositif pour se désinfecter les mains avant d’avoir accès à l’alimentation. Pour ceux qui ne le font pas, nous les sensibilisons une fois dans l’alimentation », a expliqué Adama OUEDRAOGO.
En rappelle, depuis quelques jours, la propagation du coronavirus au Pays des Hommes intègres a contraint les dirigeants du pays à prendre plusieurs mesures pour éviter la contagion de la maladie. Le 20 mars, le président instaurait beaucoup de mesures parmi lesquelles l’instauration d’un couvre-feu de 19 heures à 5 heures du matin à compter du 21 mars pour deux semaines. Cette maladie a déjà fait 4 morts au Burkina Faso avec 75 cas confirmés. Plus de 600 personnes sont en confinement et suivies par les services de santé.
Jacques SAWADOGO, correspondant
Minute.bf
