dimanche 8 septembre 2024
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Le maire aux populations de Dablo : « Il faut garder espoir et être résilientes »

Dans une interview accordée à Minute.bf, le maire de la commune de Dablo, dans la région du Centre-nord, Dr. Ousmane Zango est revenu sur les difficultés que rencontraient les populations de sa commune depuis que les incursions terroristes se sont multipliées les obligeant à quitter la commune. Plusieurs points ont également été abordés au cours de cet entretien qui a duré une demi-heure dans les locaux de Minute.bf ce 30 décembre 2021.

Minute.bf : Pouvez-vous revenir sur la situation qui s’est passée à Dablo ?

Dr. Ousmane Zango : Effectivement la situation de l’insécurité dans la commune de Dablo est liée à la situation géographique de cette commune qui fait frontière avec les communes de Tongomayel, de Kelbo, de Barshalgo et d’Arbinda. La situation a débuté du côté de Tongomayel vers la fin de l’année 2019 pour ensuite s’étendre à notre commune.

Minute.bf : Comment vous avez vécu la situation depuis le début jusqu’à ce que les populations décident de quitter la commune ?

Dr. Ousmane Zango : Le dernier trimestre de l’année 2018, les populations de la commune de Tongomayel, d’Arbinda se déplaçaient chez nous du fait de l’insécurité dans leur zone. C’est le 12 Mai 2019 qu’il y a eu une attaque d’individu armés dans une église à Dablo. Cette attaque a fait 6 morts dont un prêtre. C’est à partir de cet instant que l’insécurité a touché tous les villages et les hameaux de culture. Vers fin 2019, il restait seulement Dablo centre avec une population venue du sahel mais aussi toute la population de Dablo. Notre commune compte dix villages administratifs.

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Minute.bf : Est-ce qu’aujourd’hui le maire se sent légitime avec une commune qui n’existe que de nom ?

Dr. Ousmane Zango : La situation a commencé à Tongomayel, Diguel, Nassoumbou avant d’arriver à Dablo. Aujourd’hui la population s’est vidée mais le territoire reste toujours. Nous pensons que d’ici là, nous allons reconquérir l’espace abandonné et je pense toujours que nous pouvons continuer à rêver de repartir à Dablo. La question de la légitimité, c’est comme je l’ai dit, la situation n’a pas commencé à Dablo et la population est toujours là, le conseil municipal aussi est toujours là et nous n’aménageons aucun effort pour venir en aide à ces populations, là où elles se trouvent.

« Nous pensons que d’ici là, nous allons reconquérir l’espace abandonné »

Minute.bf : Comment vous gérez la population qui est dispersée actuellement ?

Dr. Ousmane Zango : Le déplacement massif a eu lieu le 30 novembre et la population est effectivement dispersée pour aller dans des zones un peu sécurisées, notamment Barshalgo, Kaya, Zimtanga, Namsiguia et Kelbo. A Kaya nous avons, avec le concours de l’action sociale et les humanitaires, mis en place des comités pour les accueillir, pour l’enregistrement et l’orientation. Avec l’action gouvernementale et les partenaires qui œuvrent dans le domaine humanitaire, nous avons dressé des abris pour cette population. A Barsalgho aussi les mêmes abris ont été dressés et c’est de cette même manière que nous sommes en train de gérer pour le moment ces populations.

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Minute.bf : À Dablo, avant que la population ne décide de partir, il y avait un problème de manque de vivres. Comment aviez-vous géré cette situation ?

Dr. Ousmane Zango : Effectivement, au début, les humanitaires et le Conseil national de Secours d’urgence et de Réhabilitation (CONASUR), approvisionnaient les vivres. Certaines personnes allaient chercher les vivres à Barshalogo et à Kaya. Dernièrement en Juin-Juillet, il y a eu un blocus général donc la voie n’était pas praticable parce que les terroristes ont posé leur veto. C’est grâce à certains humanitaires et certaines personnes de bonne volonté qu’on a eu un peu de produits de première nécessité pour soutenir la population. Ça été comme cela jusqu’à ce que la population quitte totalement la localité.

Minute.bf : Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, qu’une commune comme Pensa dans la même région tient toujours et que Dablo tombe ?

Dr. Ousmane Zango : C’est au regard de notre position géographique. Il faut dire qu’à partir de Tongomayel en allant vers Diguel, il n’y a pas des habitants et les gens passent par la forêt pour atteindre Dablo facilement. La population a résisté pendant deux, trois ans mais au finish les terroristes ont eu raison sur cette population et elle était obligée de fuir la localité. Je suis à Kaya depuis 2019. Apres l’attaque de l’église de Dablo, le conseil municipal s’est déplacé à Barsalgo pour fonctionner d’abord. À un moment donné, là-bas aussi la situation n’était pas stable et à la fin, nous sommes arrivés définitivement à Kaya pour essayer de faire fonctionner le conseil communal et certains services de l’administration communale.

« Apres l’attaque de l’église de Dablo, le conseil municipal s’est déplacé à Barsalgo pour fonctionner… »

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Minute.bf : Quelles solutions préconisiez-vous pour cette population aujourd’hui en détresse ?

Nous souhaitons quelle garde espoir parce que les humanitaires et le gouvernement œuvrent pour sa prise en charge sanitaire et en nourriture en attendant une réorganisation pour récupérer notre territoire d’origine. Nous donnons vraiment nos encouragements à la population même si c’est très difficile parce que nous avons vu d’autres personnes se déplacer à pied. Dans toute chose, il faut avoir l’espoir que la situation va changer.

Minute.bf : Est-ce que vous avez bon espoir qu’avec le nouveau gouvernement mis en place, ce jeu de fauteuil pourrait aider le Burkina Faso à sortir de cette ornière?

Dr. Ousmane Zango : Aujourd’hui, nous sommes beaucoup éprouvés par la situation, mais c’est main dans la main que nous pouvons essayer d’atténuer cette situation. Chacun en ce qui le concerne, qu’il soit civil, militaire, ONG ou personne ressource, peut jouer sa partition pour l’apaisement de cette situation. Nous n’allons pas aujourd’hui croiser les bras et jeter tout au gouvernement. Eux, ils sont au niveau stratégique pour planifier les choses, mais au niveau opérationnel, il faut l’accompagnement de la population, des FDS et des VDP pour que nous puissions arriver à bout de ce fléau.

Chaque gouvernement a des orientations et une mission. Le président du Faso avec son discours à la nation, avait annoncé la mise en place d’un gouvernement reserré qui sera focalisé sur des orientations spécifiques. Il l’a fait. Nous avons un nouveau gouvernement, un nouveau premier ministre avec moins de ministres par rapport au gouvernement passé. Il faut préparer l’après-guerre, mais cet après-guerre se prépare aujourd’hui. Avec le ministère en charge de la prospective, nous pourrons définir les grands axes de développement de l’après guerre. Nous allons voir ce que nous voulons du Burkina, par exemple dans le domaine de la santé, de l’éducation, du développement équitable des régions, des provinces, et des communes, ce que nous pouvons planifier dans 10, 20 ou 30 ans… Nous ne pouvons pas attendre la fin de la guerre pour planifier cela. Je pense que ce gouvernement avec ce nouveau ministère sur la prospective va permettre de faire le diagnostic du malaise que vit le Burkina Faso. A partir de ce diagnostic, c’est de décliner une certaine problématique à laquelle nous pourrons essayer de préparer des solutions pour l’avenir. Cela permettra d’intervenir sur les questions de santé, de l’éducation, de l’eau potable, de la réinstallation des communautés, de relance économique et d’organisation de notre communauté pour notre cohésion sociale et un Burkina meilleur. Nous allons donner du temps au nouveau gouvernement pour qu’il mette en œuvre ce qu’il a comme orientation pour faire sortir le Burkina Faso de cette situation. Nous avons bon espoir et nous estimons qu’avec ce gouvernement, chaque ministère va travailler pour que nous essayions de répondre aux exigences de cette situation.

Minute.bf : Des membres d’Organisations de la Société civile ont manifesté pour demander la démission de Roch March Christian Kaboré, parce qu’ils estiment qu’il faut complètement changer la tête pour sauver le pays qui s’enlise dans une crise sécuritaire sans précédent. Que répondez-vous à ces personnes ?

Dr. Ousmane Zango : De mon point de vue, je pense que ce n’est pas le moment. Quoiqu’on dise, le président vient d’être réélu pour un second mandat en novembre passé. Cela ne fait qu’une année. La lutte contre le terrorisme est une lutte de longue haleine. Nous ne pouvons pas y mettre fin par un coup de magie. Il faut une planification et une organisation ; il faut laisser le président du Faso pour qu’il essaie d’organiser son deuxième mandat. Je pense qu’aujourd’hui, lui-même en tant que premier magistrat, ne se sent pas heureux de voir des populations se faire tuer, des FDS être tuées ou des populations se déplacer massivement en abandonnant leurs localités.

Dans cette question d’insécurité, nous savons qu’avec les frontières que nous partageons avec nos pays voisins, il faut une organisation pour contrer le terrorisme. Certains quittent des pays voisins et viennent attaquer le Burkina Faso, puis repartent facilement. Il faut une organisation commune entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le G5 Sahel de façon globale, pour lutter contre ce phénomène. Je pense que ce n’est pas le moment de demander la démission du président du Faso. On doit le laisser travailler pour avoir des résultats pour nos populations, nos communautés, etc.

Minute.bf : Le président du Faso a opéré des changements au niveau du commandement militaire. Pensez-vous que ces changements pourraient être décisifs dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso.

Dr. Ousmane Zango : Nous le pensons. Chaque gouvernement a une orientation, des feuilles de route. Si le président en tant que premier responsable a jugé bon d’opérer des changements, c’est pour faire une réorganisation profonde, une restructuration de notre armée pour être efficace face à ces attaques barbares des terroristes.

S’il a également mis en place un ministère chargé de la réconciliation, cela signifie qu’on ajoute la réconciliation à cette guerre. Il y a des gens qui sont désœuvrés, qui sont enrôlés par force mais avec la réconciliation nationale et la cohésion sociale, il y a des gens qui peuvent demander pardon et on peut laisser tomber cette guerre.

Le problème n’est pas seulement politico-social, il est aussi économique. C’est pour cela que ce gouvernement doit avoir des ministères stratégiques pour réfléchir sur comment nous pouvons repartager les biens de l’Etat de façon équitable pour que chaque région puisse avoir son degré de développement.

Avec ces deux axes, nous devons laisser le temps au gouvernement pour voir ce que cela peut donner comme résultat. Nous avons espoir que ça peut aller.

« Si le président en tant que premier responsable a jugé bon d’opérer des changements, c’est pour faire une réorganisation profonde, une restructuration de notre armée… »

Minute.bf : Vous parlez de partage équitable des ressources dans les régions, est-ce à dire que c’est ce que vous relevez comme injustice qui crée cette insécurité ?

Dr. Ousmane Zango : Cela fait partie. Quand on prend la région du Sahel et celle des Hauts-Bassins, ce n’est pas à comparer en termes d’infrastructures routières, hydrauliques, sanitaires… C’est pour cette raison que le Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS) a été lancé pour rehausser le développement à un niveau donné.  

Il y a des disparités dans les régions et ce président a hérité de cela parce qu’il y a eu d’autres gouvernements. Donc, en 6 ans, on peut faire l’état des lieux pour voir qu’est-ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Le PUS vient combler le vide entre le Sahel et les autres régions. On voit qu’on injecte des milliards pour des routes, des infrastructures sanitaires, des complexes scolaires… pour le bien des populations. Donc, je pense qu’il y avait quand même des disparités dans les régions mais avec ce programme et le Plan national de Développement économique et sociale (PNDES), si on le laisse finir son mandat, j’estime qu’il peut arriver à juguler ce déséquilibre entre les régions.

Minute.bf : Le gouvernement dans la lutte contre l’insécurité avait jugé utile d’associer des supplétifs à l’armée par la mise en place des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), qui se battent dans des conditions qui laissent parfois à désirer. Dablo n’avait-il pas ces supplétifs ?

Dr. Ousmane Zango : Il y avait des VDP qui ont été formés et équipés. Quand on veut mettre en place un projet, dès le début, c’est un peu difficile. Mais au fil du temps avec l’expérience, on peut réorganiser cela en faisant en sorte que ce soit plus efficace.

C’est une situation asymétrique. Il faut du temps pour s’adapter. Ce n’est pas une guerre d’un pays à un autre. Vous êtes assis un matin ou un soir, les terroristes viennent pendant une heure ou deux heures, font ce qu’ils veulent et ils repartent. Cette manière de faire est nouvelle pour le Burkina Faso. Les VDP ne sont pas des corps habillés mais ils appuient les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour ramener la paix au Burkina.

Tout début est difficile mais avec deux ans de mise en œuvre, c’est de faire l’état des lieux pour voir où les choses ont marché avec les VDP et où ça n’a pas marché pour essayer de les réorganiser comme on l’a fait au niveau de l’armée pour que les VDP soient aussi efficaces.

Mais chacun en ce qui le concerne doit jouer sa partition. Il faut que les populations approchent les VDP et les FDS pour les informer que telle personne a dit ou fait ceci ou cela. Comme on le dit, on n’a pas peur de nos ennemis, on a peur de nos amis qui peuvent nous trahir. Si toi tu es dans la population, tu sais que telle ou telle personne n’est pas bien mais tu ne dénonce pas, et après ils s’organisent, un matin, ils viennent frapper, ce n’est pas simple.

Minute.bf : On dit souvent des VDP qu’ils sont sous-équipés, ils sont mal payés, est-ce que vous ne pensez pas que c’est une situation qui peut démotiver et démobiliser ?

Dr. Ousmane Zango : Je pense que les VDP, c’est un engagement populaire. Il est vrai que lorsque le président du Faso a donné le top départ, il a jugé bon et nécessaire qu’on trouve des natifs dans les localités, qui sont capables de guider et de donner des informations aux FDS pour qu’elles puissent être efficaces. Quand un détachement qui a quitté la Boucle du Mouhoun part à Dablo, il ne connait pas les recoins de Dablo. Mais les VDP qui sont des fils du terroir peuvent orienter en termes d’informations et les guider pour la route. C’est un accompagnement aux FDS pour qu’elles puissent être plus efficaces.  

Ils sont mal payés ou sous-équipés, ce sont des informations qu’on voit circuler donc nous n’avons pas une analyse profonde à ce niveau. Mais, pour nous en tant qu’acteur de développement, ce qui nous préoccupe, c’est avoir la paix pour poursuivre notre mission. Je pense que le premier ministre comme son prédécesseur et le ministre de la défense ont parlé de cela. Ils ont promis de voir ce qu’ils peuvent faire en termes d’accompagnement. Le terrorisme, c’est comme la covid-19. On prend des mesures, on analyse, si ça ne va pas, on recule, on réorganise.

Je pense que sur le plan stratégique, le président et ses nouveaux ministres feront une évaluation. S’il y a des points à revoir, ils vont rehausser le niveau pour que ça puisse marcher. L’intérêt ici, c’est vraiment de sauver notre pays. Les FDS seules ne peuvent pas gagner cette guerre. Il faut que ce soit nous tous. Si tu es cultivateur dans ton champ, tu vois un mouvement suspect, il faut dénoncer. Tu es une femme qui vend des beignets, tu vois quelqu’un de suspect, il faut le dénoncer. En appuyant les VDP avec ces informations, ils peuvent les transmettre aux FDS afin qu’on ne rate pas la cible.

Vidéo – Voici l’appel du maire de Dablo, Dr. Ousmane Zango à l’endroit du nouveau gouvernement, en faveur des populations de Dablo devenues déplacées internes à cause de l’insécurité

Minute.bf : Nous sommes au terme de l’entretien, avez-vous un message à l’endroit de vos populations qui, actuellement, sont devenues des déplacées internes ?

Dr. Ousmane Zango : Ce que nous leur demandons, c’est d’avoir l’espoir et d’être résilientes parce que nous savons que cette situation aura une fin. C’est une situation qui est arrivée et quand un problème surgit, il faut voir comment faire pour l’atténuer. Ce comment faire, c’est la résilience, avoir l’espoir, s’engager de façon très conséquente pour que si on dit que Dablo est récupéré, on puisse repartir l’occuper.

C’est de se pardonner aussi. Quoiqu’on dise, si éventuellement on dit de repartir et que les gens ne se pardonnent pas, il y aura autre chose encore. Si les gens repartent et encore, il y a des conflits communautaires, cela ne va pas finir. Donc, c’est de se pardonner dans la réconciliation, dans la paix, faire un point sur tout cela comme le Rwanda l’a fait. Dans l’histoire des nations, on a vu que c’était difficile pour l’Europe avec la deuxième guerre mondiale. Voilà que l’Europe s’est réorganisée aujourd’hui, et est devenue un continent très puissant avec des États comme la France et l’Allemagne. Nous pensons qu’après cette guerre aussi, nous allons nous réorganiser pour devenir un pays puissant au regard de toutes les expériences vécues. Nous espérons que dans un futur très proche, nous allons retrouver la paix et recommencer nos activités comme d’habitude pour qu’on puisse voir ce qu’on peut faire ensemble pour léguer un Burkina meilleur à nos enfants et à des générations futures. C’est le message que nous voulons adresser à toute la population notamment celle de Dablo pour que main dans la main, on puisse accompagner nos dirigeants de sorte à ce qu’ils puissent mettre en œuvre le plan dont ils disposent pour nous sécuriser.

Nous allons leur demander d’avoir de l’espoir parce que c’est ce qui nous galvanise.

Propos recueillis par Armand Kinda

Minute.bf   

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