A sa traditionnelle conférence de presse de mardi, le Chef de fil de l’Opposition Politique (CFOP) est revenu sur la nomination du nouveau premier ministre et du chef d’état major général des armées. Aristide Ouédraogo et Mamoudou Dicko se sont aussi prononcés sur les événements de Yirgou, de Gasseliki, de Nafona et du Kénédougou.
Face aux hommes de médias, Aristide Ouédraogo s’est alarmé de « l’incapacité notoire » du chef de l’état à gérer la situation nationale. L’opposition politique estime que « la solution à la situation de chaos que vit le Burkina » ne peut être résumée par un simple changement de ministre ou de gouvernement. Et au président du FPR de fustiger la gouvernance du MPP en ces termes : « Sous la présidence de Roch Kaboré, notre pays vit des heures sombres et son avenir est largement hypothéqué. Le véritable problème du Burkina c’est le manque de leadership du président du Faso. Depuis trois à la tête du pays, le président Kaboré a amplement fait la preuve qu’il n’a aucune vision pour l’avenir du Burkina et qu’il n’est pas a la hauteur des défis que le Burkina doit relever ». La nomination de Christophe Joseph Marie Dabiré à la tête du gouvernement fait l’objet de vives critiques de la part du CFOP. Aristide Ouédraogo dit remarquer que « le pouvoir MPP qui passe son temps à vilipender l’ancien régime est aujourd’hui oblige d’aller chercher son premier ministre parmi les cadres éminents de cet ancien régime ». Il dit n’être au courant d’une quelconque démission de M. Dabiré du CDP.
L’occasion pour revenir sur d’autres sujets d’actualité
Sur la nomination du nouveau chef d’état major général des armées, « l’opposition politique prend acte » et attend de juger le général Moise Minoungou au pied du mur. L’opposition politique par la voix de Aristide Ouédraogo déplore le manque d’informations détaillées sur les événements de Gasseliki. Le président du FPR rappelle par ailleurs le besoin pour la justice de « se mettre à jour de manière transparente, professionnelle, impartiale non seulement sur les faits passés mais aussi pour les crimes en cours sans distinction d’obédience politique, ethnique, religieuse ou coutumière ».
« C’est la première fois au Burkina que des ministres ont des salaires plus élevés que le président du Faso » s’est alarmé Mamoudou Dicko sur la question du train de vie de l’état. Pour lui, les hauts responsables devraient être les exemples et non « ce que nous voyons actuellement ». La traditionnelle conférence de presse du CFOP s’est soldé par une invite a la solidarité avec les déplacés.
Tinga la terre
Minute.bf