Le Secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, Vieux Rachid Soulama, a ouvert, dans la matinée de ce mercredi 19 mars 2025, à Ouagadougou, l’atelier d’examen et de validation du rapport diagnostic de la Stratégie de Développement Spatial pour le Sahel (SDSS). Cet atelier, co-organisé avec le Programme des Nations Unies pour les Établissements Humains (ONU-Habitat), vise à valider le rapport diagnostic en vue de l’élaboration du Plan d’Action Stratégique Territorial du Liptako-Gourma (PAST-LG).
La Stratégie de Développement Spatial pour le Sahel (SDSS) est un projet d’envergure initié en octobre 2022 par ONU-Habitat et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans le cadre du projet « Résilience dans le Sahel ».
Selon Yombi Ouédraogo, chargé de programme d’ONU-Habitat au Burkina Faso, l’un des principaux objectifs de ce projet est de mener une évaluation régionale complète de la résilience urbaine et d’aborder les aspects de la crise liés aux catastrophes, au climat et aux conflits, grâce à l’application d’outils de planification participative spécifiques.

D’après lui, l’un des tournants décisifs du projet a été l’organisation de l’atelier technique sous-régional qui s’est tenu du 20 au 24 janvier 2025 à Bobo-Dioulasso, rassemblant les équipes techniques internes des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’issue de cette rencontre, à l’en croire, les Équipes Techniques Internes (ETI) ont adopté la méthodologie d’élaboration du Plan d’Action Stratégique Territorial du Liptako-Gourma (PAST-LG) en tant qu’outil stratégique d’aménagement du territoire.
« Cet outil vise à aider les États de l’AES à prendre des décisions éclairées pour accélérer le processus de développement durable dans la région. Il s’agit d’un enjeu crucial pour les populations qui subissent depuis des années les affres des conflits, entraînant des déplacements massifs, une forte pression démographique sur les établissements humains et les services sociaux de base, ainsi qu’une crise humanitaire alarmante », a-t-il expliqué.

L’atelier ouvert ce mercredi constitue une étape cruciale pour la validation du rapport diagnostic par les membres du comité interministériel de suivi du processus d’élaboration du PAST-LG. Durant 48h, les participants issus de tous les ministères, vont examiner et valider le rapport diagnostic de la SDSS ; faire la restitution de l’atelier de Bobo-Dioulasso sur le renforcement des capacités de l’équipe technique interne ; présenter le canevas de collecte des données sur la cartographie des investissements et des programmes existants ou planifiés ;
et définir la feuille de route pour l’élaboration du PAST-LG.
Aux dires de M. Yombi, l’atelier se déroulera sous un format hybride, avec des interventions de partenaires du ministère en visioconférence.
En lançant les travaux, le Secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, Vieux Rachid Soulama, a souligné l’importance de cet atelier, dont les conclusions contribueront au renforcement de la résilience du Sahel. Il a précisé que le PAST-LG permettra de traduire les objectifs de la SDSS en actions concrètes, adaptées aux réalités du Burkina Faso.

« Le PAST-LG sera un outil stratégique clé pour guider les gouvernements des pays membres de l’AES – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – dans leurs choix d’investissements et d’interventions, en tenant compte des priorités identifiées dans le diagnostic territorial. Il renforcera la coopération entre nos États et nous permettra de mieux répondre aux défis sécuritaires et socioéconomiques qui affectent cette région transfrontalière », a-t-il affirmé.
Il a, par ailleurs, invité les participants à des échanges francs et constructifs afin d’aboutir à des décisions ayant un impact significatif sur la vie de milliers de personnes au Sahel.

Soulignons que la cérémonie d’ouverture a été marquée par l’installation officielle des membres du comité interministériel de suivi, un organe clé qui jouera un rôle central dans la mise en œuvre du PAST-LG.
Oumarou KONATE
Minute.bf