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jeudi 28 mars 2024

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Litige foncier/Tengandogo: Plusieurs offres refusées par Hamidou Tamboura (mairie)

Le maire de la commune rurale de Komsilga, Issouf Nikiéma, s’est prononcé ce mercredi 11 août 2021 sur l’affaire du déguerpissement de 71 ménages à Tengandogo, sur un terrain litigieux de deux hectares réclamé par Hamidou Tamboura à qui la justice a donné droit de jouissance. Le maire est revenu sur la genèse du problème et ses multiples vaines tentatives de négociations avec ce propriétaire terrien qui, avec un huissier de justice, ont menacé de déguerpir 71 ménages de son domaine.

« Tout est parti d’un projet de lotissement d’une trame d’accueil entrepris en 2009 par la Société nationale d’Aménagement des Terrains urbains (SONATUR) », a fait comprendre d’emblée le maire actuel de la commune rurale de Komsilga, Issouf Nikiema.
« Après bornage de la zone de trame d’accueil qui a abouti à l’attribution de terrains à usage d’habitation à environ 3998 personnes, le sieur Hamidou Tamboura qui était détenteur d’un arrêté d’attribution n°02007-000089/CR-KSG/CAB du 31 décembre 2007 portant sur une superficie de 20 000 m2 s’est présenté auprès de l’administration communale pour signifier qu’il détenait un titre de jouissance sur une portion de la zone aménagée », a poursuivi Issouf Nikiema. Le maire d’alors, Julien Nonguierma, a entrepris, à en croire l’actuel maire, un règlement à l’amiable en lui attribuant une réserve foncière d’une superficie de 2 731 mètres carrés. « Peu de temps après, monsieur Tamboura Hamidou manifesta son insatisfaction en réclamant un supplément », explique Issouf Nikiema, maire actuel de Komsilga qui tient la patate chaude.

Le maire de l’époque, dit-il, a alors promis mettre à la disposition de Hamidou Tamboura, une zone commerciale. Cependant, « il n’a pu honorer son engagement à cause de la mesure gouvernementale intervenue en 2011 suspendant toute opération d’attribution de terrain par les maires de communes ». Commence alors un bras de fer judiciaire entre Hamidou Tamboura et le maire. La suite de cette affaire a été favorable à Hamidou Tamboura.

Il a, selon le maire, demandé et obtenu « l’annulation du procès-verbal d’attribution de 2009 portant sur les 71 ménages situés sur la portion des 20 000 mètres carrés (qui lui appartiennent, ndlr) ». La commune ayant perdu le procès en 2019, a voulu trouver un arrangement. Mais selon Issouf Nikiema, malgré moult propositions, M. Tamboura s’est dit insatisfait.

Les propositions faites par la mairie de Komssilga à Hamidou Tamboura

Les premières propositions faites par la mairie, indique Issouf Nikiema, « n’ont guère rencontré l’assentiment de Tamboura ». Ce qui a contraint la commune à revoir sa proposition à la hausse. Le bourgmestre communal affirme avoir proposé d’attribuer en compensation à M. Tamboura, « un terrain destiné à un lieu de culte d’une superficie de 1300 m2; une réserve foncière d’une superficie de 2 600 m2; une réserve foncière à Kieryaoghin d’une superficie d’environ 1 500 m2».

Cette proposition, confie le maire, a permis d’obtenir de Hamidou Tamboura, la prorogation de la menace de mise en exécution forcée de la décision de justice qui allait entraîner le déguerpissement de 71 ménages de son domaine. Des dires du maire, c’est cette trêve qui lui avait permis de rassurer les populations logées dans le domaine de M. Tamboura en leur disant qu’«un compromis avait été trouvé ».

Mais l’édile dit avoir été surpris, « lorsque le 07 août 2021, contre toute attente, les ménages des 71 attributaires ont été réveillés par les bruits de bottes des CRS leur signifiant par voie d’huissier la mission en exécution de l’intention dissimulée de monsieur Tamboura, intimant l’ordre à ceux-ci de déguerpir de leur logis dans un délai de huit jours ».

Une action, faut-il, le rappeler qui a créé un mouvement de protestation des 71 ménages, les conduisant le 09 août 2021 à bloquer la route nationale n°6 pour marquer leur mécontentement face à leur intimation manu militari par un huissier de justice de quitter leur logis dans un délai de huit jours et aussi contre le silence du maire.

En outre, selon le maire de la commune rurale de Komsilga, des dernières négociations avec l’implication du maire central de Ouagadougou, une entente aurait été trouvée avec le propriétaire terrien pour empêcher le déguerpissement des 71 ménages afin d' »éviter un scandale social ».

Hamadou Ouédraogo

Minute.bf

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