Le ministre en charge de la réconciliation nationale, Yéro Boly, face à la presse ce 12 août 2022, a indiqué que le système mis en place par le gouvernement de la transition pour ramener à la raison les compatriotes engagés dans le terrorisme suit bien son cours.
« Lorsque le président du Faso Paul Henri Sandaogo Damiba lui-même avait fait sa déclaration en tendant la main à nos compatriotes qui se sont engagés dans les groupes armés, ce message avait créé un certain déclic à leur niveau et beaucoup avaient bien accueilli cette main tendue », a-t-il déclaré.
Et le ministre d’État de poursuivre que « les groupes armés n’avaient pas manqué de relever qu’ils étaient satisfaits du message du chef de l’État » lorsqu’ils ont pu rencontrer l’émir de Djibo aux premières heures de l’annonce présidentielle. « C’était un signal très important », renchérit le ministre Boly qui que « beaucoup d’entre eux ( les groupes armés ndlr) cherchaient les moyens de se déconnecter de la situation dans laquelle ils se trouvaient ».
Pour ce qui est du dialogue avec ces compatriotes qui ont pris les armes contre la nation, Yéro Boly est très clair : « l’État ne met pas quelque chose sur la table, nous leur offrons la paix et un avenir plus radieux que là où ils étaient ».
D’ailleurs, « dans beaucoup de localités, nous avons des signaux intéressants et nous partons vers la mise en place des nouveaux comités de dialogue », a fait savoir le ministre en charge de la cohésion sociale.
Depuis le début du processus de « cette main tendue » jusqu’à nos jours, une dizaine de combattants ont déjà déserté les rangs des groupes armés pour revenir à la raison selon le ministère de la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
Mouni Ouédraogo et Oumar Konaté
Minute.bf