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jeudi 28 mars 2024

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Lutte anticorruption au Burkina: Le charbon fin n’échappe pas au Ren-Lac

Le réseau national de lutte anti corruption (REN-LAC) a organisé une conférence de presse ce mardi 1er décembre 2020. L’objectif de cette conférence était d’annoncer le lancement des activités de la 15e édition des journées nationales du refus de la corruption (JNRC).

Prévues se tenir du 1er au 10 décembre 2020, les journées nationales du refus de la corruption sont placées sous le thème :« Transparence et redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso».

Selon sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du Ren-Lac, « le choix d’un tel thème se justifie non seulement par l’importance stratégique de l’industrie minière pour notre économie, mais aussi par les nombreux scandales qui émaillent le secteur. Le récent scandale du charbon fin en est illustratif. Ce dossier se trouve actuellement sur la table du juge et attend d’être vidé».

Aussi, « pour assurer la victoire en un coup «K.O » à son candidat, le parti au pouvoir, le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), n’a pas lésiné sur les gros moyens. En dépit des interpellations du Ren-Lac pendant la campagne électorale, la majorité de la classe politique en lice a semblé s’accorder sur l’achat de conscience de l’électorat burkinabè comme moyen d’accession au pouvoir d’Etat», souligne Sagado Nacanabo.

Le Ren-Lac estime que ce sont des pratiques malsaines qui amènent les populations à éprouver un profond dégoût vis-à-vis de l’action politique partisane qu’elles expriment à travers leur faible participation aux différents scrutins.

Malgré la situation socio-économique et humanitaire catastrophique, la corruption a grande échelle gangrène l’État à son plus haut sommet et parmi les nombreuses dénonciations de la presse et des populations, la gestion minière occupe une grande place.

Selon les résultats de l’enquête parlementaire conduite en 2016 sur le secteur minier , le manque à gagner pour le budget de l’État s’élevait à au moins 551 milliards de francs CFA.

Pour ce qui est des sociétés minières, le Ren-Lac appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités face à elles afin de les amener à respecter leurs obligations envers le peuple burkinabè.

Il invite par ailleurs les populations à exercer leur droit de contrôle citoyen dans la gestion minière au Burkina Faso. Aussi, il salue et encourage toutes les initiatives citoyennes à l’image du comité de veille citoyenne de la ville de Houndé qui a permis le recouvrement par la commune d’une partie de son fond minier de développement local.

Mireille Sandrine Bado

Minute.bf

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