Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord-cadre relatif à l’institutionnalisation des rencontres périodiques de concertation entre les autorités administratives frontalières du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire, la deuxième rencontre des ministres en charge de l’Administration du territoire des deux pays s’est tenue le 18 octobre 2021 à Bobo Dioulasso sous la coprésidence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Burkina Faso, Pengdwendé Clément Sawadogo, et du Général de corps d’armée Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la République de Côte d’Ivoire. L’objectif global assigné à cette rencontre est de renforcer les relations de bon voisinage et la coopération transfrontalière entre les deux pays dans un cadre marqué par la recrudescence des attaques terroristes.
Cette rencontre entre les deux ministères de l’Administration territoriale des deux pays est devenue un passage obligé. C’est ce que pense le Général Vagondo Diomandé. À ce propos, il a rappelé qu’à la quatrième Conférence au Sommet des Chefs d’État du TAC tenue le 30 juillet 2014 à Ouagadougou, les deux gouvernements (ivoirien et burkinabè) ont signé un Accord-cadre relatif à l’institutionnalisation de rencontres périodiques de concertation entre autorités administratives frontalières du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire. Il a alors indiqué que cette deuxième rencontre qui se tient ce 18 octobre 2021 fait suite à celle tenue en 2017 et à la rencontre des autorités administratives frontalières des deux pays organisée du 7 au 9 avril 2021 à Banfora.
Aussi, les travaux de cette présente rencontre ont été sanctionnés par la signature d’un communiqué conjoint. Les deux ministres se sont félicités de « la tenue des deux rencontres qui traduisent l’engagement des gouvernements à renforcer les relations fraternelles et sécuritaires, à rendre plus dynamique le cadre de coopération entre les autorités administratives frontalières des deux pays afin de mieux relever les défis de sécurité et de stabilité au niveau des frontières des deux pays ».
Le ministre ivoirien a d’ailleurs souligné au cours de cette rencontre, la nécessité pour les deux pays de fédérer davantage leurs efforts pour faire face à la menace sécuritaire.
Une menace évidente, selon Clément P. Sawadogo. « Notre frontière commune qui était épargnée jusque-là est aujourd’hui la cible des actes terroristes, en témoignent les attaques perpétrées dans les espaces frontaliers des régions du Tchologo, de Bounkani en Côte d’Ivoire et des Cascades au Burkina Faso », a-t-il déploré. Cependant, face à cette situation, il a appelé à plus de coopération et la mutualisation des actions en matière de lutte antiterroriste.
Il a estimé à ce propos que la conclusion des travaux avec son homologue ivoirien vont permettre de guider la coopération et créer davantage de conditions de vie sereine, paisible, favorable à l’épanouissement des populations burkinabè et ivoiriennes.
Il a terminé son propos en rassurant que l’ennemi qui menace les frontières burkinabè et ivoiriennes sera vaincu. « Cet ennemi commun, Dieu voulant, nous allons le vaincre » parce qu’il n’a pas raison en s’en prenant à nos pays », a conclu le ministre d’État Clément Sawadogo.
Minute.bf