Le Général François Lecointre, chef de l’armée française, a mis en garde les pays du Sahel contre la montée en puissance du groupe état islamique (EI) dans la région. Le général français estime qu’une action militaire ne suffirait pas à elle seule à vaincre la recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel. Il pense pour sa part qu’une solution politique est également nécessaire dans cette lutte. Selon lui, si l’on laissait le chaos prendre racine, le groupe État islamique monterait en puissance dans cette zone en proie aux attaques meurtrières.
« C’est maintenant, dans l’année qui vient, que se joue l’avenir du Sahel », a-t-il prévenu lors d’un déplacement il y a quelques jours dans cette région. « C’est pour cela que nous nous engageons en avant-garde et que nous allons passer à la vitesse supérieure », a-t-il confié, annonçant de ce fait que la France allait bientôt faire passer la bataille au niveau supérieur dans cette zone.
En rappel, le mois dernier, 13 soldats français ont été tués au Mali lorsque leurs hélicoptères étaient entrés en collision « pendant une opération de combat ».
Le Mardi 10 décembre dernier, l’attaque du camp d’Inates a fait 71 morts et 12 blessés dans la zone frontalière avec le Mali, au cours d’une attaque perpétrée par le groupe Etat islamique, selon le bilan officiel, devenant ainsi l’attaque la plus meurtrière subie par l’armée nigérienne depuis le début des attaques djihadistes en 2015. Suite à cette attaque, le président français, Emmanuel Macron qui avait initialement « convoqué » les chefs d’Etat du G5 Sahel à Pau (Sud-Ouest de la France) le 16 décembre 2019 pour « clarifier leurs positions » sur la présence de la force Barkhane au Sahel, a annoncé le report de cette rencontre pour le 13 janvier prochain.
Avec BBC
Minute.bf