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samedi 20 avril 2024

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Lutte contre la cybercriminalité : un réseau de cyber escrocs mis aux arrêts

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a mis fin au parcours d’un réseau de cyber escrocs. Des mains de ce réseau d’escrocs, la BCLCC déclare avoir saisi six téléphones portables, la somme d’un million deux cent cinquante mille francs CFA, dix-neuf lots de faux billets de banque et un lot de quarante cartes SIM composé de cartes SIM ORANGE, TELECEL, Moov Africa et MTN BENIN.

L’opération a pu se réaliser, à en croire la BCLCC, grâce à la collaboration des victimes. Et selon la brigade, c’est au total deux individus présumés cyber escrocs, dont l’âge varie entre 40 et 43 ans, qui ont été mis aux arrêts dont l’un est un repris de justice. Ils s’étaient spécialisés dans l’escroquerie via les moyens de communications électroniques et particulièrement l’usurpation d’identité, le faux monnayage et le blanchiment de capitaux.

Sur leur mode opératoire, la BCLCC revèle que les cyber escrocs se faisaient passer pour des acheteurs de la sève de moringa, de l’aloe-vera et des épices bio. Dans un premier temps, la victime reçoit un appel d’un des mis en cause qui se fait passer pour une connaissance de longue date. Ensuite, il dirait être boursier résidant en France pour ses études. Il ajoutera qu’il est hébergé depuis son arrivé en France par un docteur très gentil du nom de MINOUNGOU. Ainsi, il invitera la victime à remercier ce dernier pour son hospitalité.

Le préjudice causé s’élève à 18 millions FCFA

A la suite, la victime est informée que docteur souhaiterait s’approvisionner en sève de moringa ou en aloe-vera et qu’il recherche une personne de confiance qui pourrait le représenter à des fins de démarches. Dès que la victime donne son accord le docteur l’appelle quelques instants après disant qu’il lui a été recommandé par l’étudiant. Il exprime alors le besoin de 700 litres de moringa ou d’aloe. Pour rassurer la victime, il lui fait savoir qu’il avait un intermédiaire au Burkina qui est décédé et que celui-ci travaillait avec un chauffeur de la CAMEG actuellement à la retraite. La victime est vite mise en contact avec le chauffeur qui lui apprendrait que les fournisseurs se trouvent à une frontière du Burkina. De ce fait, il aurait besoin des frais de transport pour s’y rendre.

Ensuite, il fait savoir à la victime qu’il s’est rendu chez les fournisseurs et qu’une partie du produit demandé est disponible. Il ajoutera que le reste peut être obtenu avec les producteurs voisins. Malheureusement, il se trouve que ces derniers avaient déjà pris une avance avec des Sud-Africains. Pour ce faire, il faudra rembourser leur avance afin de récupérer le stock. Ceci amène la victime à faire rapidement le transfert d’argent.

A la suite, plusieurs scénarii sont ingénieusement montés pour amener la victime à faire des transferts d’argent pour divers frais. C’est entre autre des frais pour les bouteilles cassées, des taxes de douane, des taxes phytosanitaires etc. Une fois que le maximum d’argent soutiré, le contact est rompu avec la victime.

Le préjudice actuel causé par ce groupe de cyber escrocs s’élève à plus de dix-huit millions (18.000.000) de francs CFA, indique la Brigade qui confie recevoir toujours des plaintes en lien avec la même affaire. Il convient de rappeler que la brigade avait démantelé un premier réseau en 2020.

Par ailleurs, la BCLCC remercie l’ensemble de ses partenaires et salue la collaboration de la population qui a permis d’atteindre ce résultat. Elle invite également la population à faire preuve de vigilance car d’autres groupent continuent d’exercer.

Minute.bf

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