Le front africain de la jeunesse contre l’extrémisme violent (FAJEV) a
été officiellement lancé à Ouagadougou le samedi 6 juillet 2019. Cette jeunesse
africaine, à travers le FAJEV, entend aider les populations à lutter contre l’extrémisme
violent qui touche plusieurs pays d’Afrique aujourd’hui. A cette cérémonie, le
FAJEV a lu la déclaration de Ouagadougou où il a condamné « toutes formes d’extrémisme violent sur le continent africain ».
« L’Afrique n’est pas à l’abri de l’extrémisme violent. Pire, elle est en passe de devenir le nouveau grenier de l’extrémisme violent et du terrorisme. La situation que traverse les pays de la sous-région ouest-africaine, notamment le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Nigeria, etc. démontre clairement la ferme volonté des forces obscurantistes à désarticuler nos structures étatiques et à réduire nos peuple aux désespoirs, à la fatalité », a affirmé Assi Fulgence Assi, ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, représentant ici la délégation ivoirienne à cette cérémonie.
Tous les pays africains sont aujourd’hui en alerte face à la menace des ennemis du développement, de la paix et de la stabilité, a-t-il ajouté. Au regard de tous les efforts des Etats africains et des institutions internationales dans cette lutte, « nous, jeunes africains, avons constaté que le levier de ce fléau est la jeunesse », a fait remarquer M. Assi. Partant de ce constat, les jeunes disent avoir pris « conscience » de leur rôle aux côtés des différents Etats face à ce « mal pernicieux ».
Ainsi, faisant de l’union leur force, ces jeunes ont décidé de s’engager au sein de la plateforme panafricaine FAJEV pour mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Le FAJEV dit condamner l’extrémisme d’où qu’il vient et appelle la population à une « parfaite collaboration sincère et franche » avec les forces de défense et de sécurité. Il appelle la jeunesse africaine dans son entièreté à se départir de toute formes d’expressions violentes portant atteinte à l’intégrité physique ou morale des personnes ou de groupe de personnes, et de toutes sortes de destructions.
Présent à cette cérémonie, Désiré Guinko, chargé de mission à la présidence, a indiqué pour sa part qu’« aucune thèse ne saurait justifier le massacre de nos populations, de nos FDS, de nos enseignants, etc. ». Il appelle tous les Etats africains à travailler dans l’unité dans cette lutte contre l’hydre qui les endeuille.
Assi Fulgence Assi a assuré que cette plateforme fera le tour de l’Afrique pour toucher toutes les communautés à travers des sensibilisations aux dangers de l’extrémisme violent. Le lancement de cette plateforme a connu la présence de plusieurs leaders politiques et d’organisation de la société civile qui ont apporté leur soutien à ces jeunes qui entendent apporter leur contribution dans cette lutte pour bouter définitivement le terrorisme hors de l’Afrique.
Armand Kinda
Minute.bf