jeudi 12 décembre 2024
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Lutte de libération continentale : « Le Burkina Faso, c’est la capitale de la révolution panafricaine » (Mwazulu Diyabanza)

Le mouvement estudiantin panafricaniste « Deux heures pour Kamita », a animé une conférence publique ce lundi 03 juillet 2023 à Ouagadougou. Ladite conférence est intervenue dans l’espace qui abrite les débats du cadre, à l’Université Joseph Ki-Zerbo. C’était en présence de plusieurs étudiantes et étudiants venus pour la circonstance. Cette conférence s’inscrit, en prélude, dans le cadre de la 8e édition des Universités Sankorés en lien avec le thème général : « Culture, lutte de libération et construction de l’Etat-Nation ».

« D’abord, il faut comprendre que pour nous, le Burkina Faso, c’est la capitale de la révolution panafricaine ; toute la diaspora est unanime et est d’accord à entretenir la flamme de cette révolution qui a débuté depuis nos illustres prédécesseurs sous le commandement du regretté Capitaine Thomas Sankara en 1983 », c’est ce qu’a d’emblée souligné le Porte-parole international du mouvement panafricain Unité Dignité Courage (UDC), Mwazulu Diyabanza. Il indique d’ailleurs que c’est dans cette optique que le Burkina Faso est inscrit au cœur de leur stratégie et de leur lutte.

Plusieurs étudiants ont pris part à ce cadre d’échange

Mieux, pour le Congolais Mwazulu Diyabanza, l’avènement du Capitaine Traoré est « une bénédiction » pour le Burkina Faso. C’est pourquoi, est-il venu, dit-il, pour apporter son soutien au peuple burkinabè et aider à la consolidation des acquis de la révolution. « Il y a encore une bénédiction venue du ciel qui est tombée après le départ du Capitaine Thomas Sankara. Il n’a pas fallu plusieurs décennies comme d’autres pays pour qu’on puisse avoir le Capitaine Ibrahim Traoré. Nous étions là le 1er juillet 2023 pour le soutenir au cours de la mobilisation qui a eu lieu sur la place de la révolution, pour justement apporter notre touche dans la consolidation de cet État, les acquis de cette révolution et en finalité, participer à la restauration de notre dignité perdue» , a-t-il renchérit.

Toujours, selon Mwazulu Diyabanza, il est « impensable » de passer au Burkina Faso sans faire un tour à « Deux heures pour Kamita ». Il dit être donc venu à cet espace pour inviter les étudiants à s’armer davantage encore de science. « La science sans compromission », a insisté le natif de la RDC.

De la nécessité d’éclairer les lanternes autour de la notion de l’esclave

Donald Ngoura alias l’homme de métro président du RAASA.

L’un des points saillants abordés au cours des échanges entres les étudiants et leurs invités du jour, c’est le volet de l’esclavage. Pour « l’homme du métro », Donald Ngoura, l’esclavage en tant que tel n’a jamais été une pratique africaine. « C’est après des guerres fratricides entre eux (l’Occident, ndlr) qu’ils ont eu à faire l’esclavage. Nous tenons aussi par là à l’étymologie du mot esclave parce que dans ce mot il y a un peuple qui s’appelle Slave. Vous connaissez les peuples slaves, ce sont les peuples de l’Europe de l’est. C’est de là, l’étymologie du mot esclavage, ce n’est pas un mot africain », a indiqué le président du Rassemblement des Africains et Afrodescendants pour la souveraineté de l’Afrique (RAASA), Donald Ngoura.

De ses dires, lorsqu’on se réfère aux recherches scientifiques, il n’est écrit nulle part que l’Afrique a pratiqué l’esclavage. « On parle de l’esclavage qui a existé en Grèce. Mais on a jamais pu étayer et prouver en Afrique que l’esclavage existe. Nous avons l’esclavage qui a existé, dit-on, dans la Bible où on a dit que les Hébreux ont été esclavagisés en Egypte, ce qui n’a jamais été le cas puisqu’il a été démontré que les pyramides ont été construites avant ce prétendu esclavage », a-t-il illustré.

Des livres ont été remis au cadre Deux heures pour kamita

Pour les étudiants, les échanges ont été très enrichissants. À les entendre, cela été un rendez-vous du donner et du recevoir. C’est le cas par exemple de Tarkon Gninê Baro, étudiante en deuxième année d’Anglais, qui n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction. « J’ai particulièrement retenu une citation qu’il faut que tous les Africains retiennent. Il a dit que oublier l’histoire, c’est accepter de revivre la même souffrance. C’est-à-dire, les Africains doivent se faire une conscience historique de ce qui s’est passé. Ne pas oublier le passé pour se situer dans le futur. J’ai été satisfaite des échanges parce que nous avons là, je dirai, des gens jeunes en âge, mais vieux en esprit », s’est-elle réjouie.

Les échanges ont pris fin par un don de livres des invités du jour au mouvement Deux heures pour Kamita.

Jean-François SOME (Stagiaire)

Minute.bf

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