La Coalition des syndicats signataires du préavis du 27 février 2020 a, au cours d’une conférence de presse ce lundi 8 juin 2020, déploré les difficultés qui minent les différents départements ministériels, exacerbant ainsi la fronde sociale qui était en ébullition depuis quelques mois contre la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs.
Ainsi, « dans ce contexte de reculs graves et continus caractérisant la gouvernance MPP (parti au pouvoir) et associés, les syndicats membres de la coalition, tout en réaffirmant la pertinence de la plateforme de la coalition », interpellent le gouvernement sur son rôle régalien d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens notamment dans les régions où sévit le terrorisme.
Les syndicats expriment également le soutien ferme de la coalition aux luttes que mènent plusieurs de ses organisations membres (syndicats de l’éducation, CS-MEF, SYNTSHA, SYNATIC, collectif des policiers municipaux, etc.); exigent du gouvernement l’examen de la plateforme de la coalition ; exigent la levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs à savoir la révocation des travailleurs des impôts et la restitution des salaires coupés illégalement ; appellent leurs militant(e)s, sympathisant(e)s à renforcer la mobilisation et à rester à l’écoute pour des mots d’ordre dont la coalition précisera la nature et les modalités de mise en oeuvre dans les jours à venir.
Si les syndicats nnoncent la reprise de leurs différentes actions de lutte, c’est parce que, selon Bassolma Bazié, la coalition déplore le fait que, depuis sa naissance, ce, malgré les actions qu’elle a menées (grèves , marches meeting sur l’ensemble du territoire) et les correspondances qu’elle a adressées au plus hautes autorités, elle n’ait jamais été invitée à une quelconque rencontre, « ni même reçu une quelconque réponse ».
Alors, « cette conférence de presse, c’est pour annoncer le redémarrage de nos activités… », a martelé Bassolma Bazié, porte-parole de la coalition qui a rappelé que les syndicats sont disposés à payer le prix qu’il faut pour que les libertés syndicales soient sauvegardées. « Nous allons payer le prix qu’il faut pour que les ressources de notre pays soient bien gérées », a-t-il conclu.
Armand Kinda
Minute.bf