Depuis l’annonce d’une éventuelle signature de contrat entre le Mali et les Russes dans le domaine de la défense, la France s’emploie à faire pression sur les autorités maliennes. Selon des informations révélées par Jeune Afrique, le président français, Emmanuel Macron, s’est récemment entretenu avec Mohamed Bazoum, Alassane Ouattara, Macky Sall, Umaro Sissoco Embaló ou encore Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao.
Lors de ses récents échanges avec ses homologues, Emmanuel Macron a évoqué les négociations en cours entre les autorités maliennes et la société russe Wagner, qualifiées d’incompatibles avec l’engagement militaire français au Sahel par sa ministre des Armées, Florence Parly, et son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. Il a rappelé à ses partenaires l’influence grandissante des mercenaires russes en Centrafrique et les a mis en garde sur leur possible arrivée au Mali.
L’éventuelle entente entre Bamako et Wagner est d’autant plus redoutée par Paris qu’elle est d’abord perçue comme un moyen pour la junte malienne de servir son propre agenda. « Goïta veut rester au pouvoir. Et Wagner est un instrument qui peut lui permettre d’atteindre son objectif », explique une source élyséenne, selon laquelle la Cedeao a maintenant un rôle décisif à jouer pour faire pression sur les autorités de transition maliennes.
Les présidents africains, qui partagent la préoccupation d’Emmanuel Macron sur ce dossier, s’emploient d’ores et déjà à dissuader Goïta et son ministre de la Défense, Sadio Camara, de signer un tel contrat. De nouvelles décisions pourraient être prises ce 16 septembre, à Accra, en marge du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation ouest-africaine consacré à la Guinée.
Minute.bf avec JeuneAfrique