Un civil a été tué et deux autres blessés mardi par des militaires français de Barkhane dans un incident impliquant un bus, à une cinquantaine de kilomètres de Gao. L’état-major français affirme que le véhicule roulait très vite et se dirigeait vers un convoi militaire et que des tirs de sommation ont ricoché. « Une version démentie par la société de transport propriétaire du bus », d’après l’Agence France Presse (AFP)
Le bus transportait 45 passagers. Il a quitté Bamako pour la localité de Gao. À une cinquantaine de kilomètres de la ville principale du nord du Mali, une unité de la force Barkhane, l’opération militaire anti-jihadiste menée au Sahel et au Sahara par l’armée française, circule sur un ruban de bitume.
Selon la version de l’armée française, le bus se dirigeait à vive allure en direction du convoi militaire. Sommations verbales, gestuelles, premier tir de sommation, mais le bus ne s’arrête pas, détaille encore Barkhane. Dans la zone, la menace de véhicules suicides est élevée. La force française reconnaît qu’il y a eu un second tir de sommation dirigé vers le sol.
Abdoulaye Haidara, le PDG de la société Nour Transport à qui appartient le bus, a donné, lui, une autre version des faits. « Il n’y a pas eu de tirs de sommation. Le bus roulait à 40 kilomètres à l’heure, sur un terrain plat, bien visible. Le bus était à 200 mètres du convoi », a-t-il confié.
En tout cas, les deux balles tirées ont finalement traversé le pare-brise du bus et ont blessé trois personnes, dont une grièvement. Évacuée par hélicoptère vers Gao, cette dernière est décédée peu de temps après.
Selon l’armée française, toutes les mesures ont été prises pour établir les circonstances de l’événement avec l’appui de la gendarmerie malienne.
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