Ceci est une déclaration de la Convergence Citoyenne et Panafricaine sur la situation nationale. Cette OSC assure qu’elle prendra part à la marche du 27 novembre 2021.
« Une assertion populaire africaine révèle : « malheur à celui qui dort quand la Patrie brûle ».
La Patrie étant par essence ce qui nous reste quand nous pensons avoir tout perdu, il est inconcevable même suicidaire de rester silencieux, insensible où neutre devant le niveau de chaos sécuritaire atteint par le Burkina Faso, notre bien commun.
Ceci étant, devant Dieu, le Peuple et l’histoire, notre organisation, la Convergence Citoyenne et Panafricaine prend sollennellement à nouveau la parole pour donner sa part de vérité sur cette période fatidique du Burkina Faso.
Bien avant, il est nécessaire pour l’histoire de souligner que notre organisation née en 2001 à l’université de Ouagadougou dans la dynamique d’une pétition populaire ayant recueilli 15.007 signatures afin d’exiger la decapoarlisation de la liberté d’expression et la diffusion de la télé TVZ par le canal VHF est auteur de plusieurs interpellations (lettre ouverte, déclarations conférence de presse…) à l’endroit du Président du Faso et du pouvoir en place depuis 2015 sur la situation du pays notamment la question sécuritaire.
L’une de nos interpellations majeures du Président Roch Marc Christian sur la situation nationale date du 29 décembre 2020 au lendemain de sa prestation de serment après sa réélection. Dans cette sortie de presse sous forme de lettre ouverte, nous disions ceci dans l’un des paragraphes : « les attentes des populations à l’issue de la récente présidentielle sont énormes. Votre victoire est sans équivoque.
Cependant vos compatriotes ne vous délivrent pas pour autant un blanc-seing. Il suffit de procéder loin de la passion à une saine appréciation des chiffres du scrutin passé.
Au titre des inscrits sur le fichier électoral 2020, il est dénombré 6.490.162 personnes. Le candidat Roch Marc Christian kabore a été consacré Président du Faso à l’élection du 22 novembre 2020 avec 1 645.229 voix soit 57,74 %. Le taux de participation pour cette élection présidentielle s’élève à 50,79 %.
Nous avons environ 49% de l’électorat qui ne s’est pas exprimé dans les urnes. Plusieurs raisons pourraient expliquer cette situation : insécurité, défaillance du processus électoral, désintérêt des populations du jeu politique, boycott, etc.
Excellence, l’avertis politique que vous êtes, eu égard à votre parcours politique, doit pouvoir analyser ces données et lire les signes du temps. S’il est vrai que nulle part dans le monde aucun scrutin électoral n’a pu enregistrer l’ensemble des inscrits sur un fichier électoral prendre effectivement part au vote, il demeure aussi nécessaire pour chaque pays selon ses spécificités d’analyser froidement les choses afin d’en tirer toutes les conséquences ».
Malheureusement, le sentiment de crainte qui nous animait au lendemain de la prestation de serment du Président Roch Marc Christian kabore a fini par prendre forme.
L’insécurité par le fait du terrorisme a gagné en intensité avec ses corollaires de désastres humains, du plus du million de personnes déplacés internes, de dégâts matériels sans précédent etc.
Plusieurs régions du pays (Sahel, nord, est, l’ouest, sud-ouest, boucle du mouhoun…). subissent les assauts répétés des groupes terroristes.
Il n’est pas exagéré d’affirmer que le Burkina Faso, la mère Partrie, est à la croisée des chemins.
La triste et récente attaque sanglante d’Ineta a révélé les graves dysfonctionnements suivants :
- les défaillances du commandement de l’armée.
- la question querellée des primes des FDS sur les terrains d’opérations.
- les problèmes d’alimentations des soldats au front.
- le reccurrent problème de l’équipement des FDS.
Cette catastrophe de trop a créé une colère légitime généralisée au sein de l’opinion avec des manifestations de protestations des populations dans plusieurs localités du pays.
C’est aujourd’hui une certitude, l’intégrité territoriale du Burkina Faso est en perile. Face au déluge en gestation, la Convergence Citoyenne et Panafricaine ne saurait restée insensible aux cris et pleurs des populations. La CCP/BF adhère aux manifestations de protestations patriotiques et de soutien au FDS annoncées pour le 27 Novembre 2021.
Elle appelle donc les populations, l’ensemble des couches sociales sans exclusion à prendre part à ces dites manifestations de façon républicaine pour sauver le Burkina Faso afin de donner sens à cette définition de la démocratie, le Pouvoir du Peuple par le Peuple et pour le Peuple.
Pour la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CPP/BF)
Ousmane SO
Président