Le procès sur le détournement présumé de 3 milliards de francs CFA, destinés à l’action humanitaire, se poursuit ce mercredi 18 decembre 2024, avec la constitution des parties civiles. Me Prosper Farama, avocat du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), a la parole pour clarifier la position de son organisation.
« Le REN-LAC intervient dans cette affaire en tant que partie civile », a souligné Me Farama avant de mettre en perspective le montant en jeu. Selon ses calculs, les 3 milliards de francs CFA détournés par les prévenus représentent une part significative du budget national, estimé à 3000 milliards de francs CFA. « Ces trois personnes à elles seules ont détourné une part sur mille de notre budget national », a-t-il fait remarquer, insistant sur la gravité de l’affaire.
Me Farama a également partagé une anecdote pour expliquer l’importance de garantir un procès juste et équitable. « Une personne m’a croisé dans la rue et m’a demandé pourquoi on juge des gens comme Tiégnan dans une affaire comme celle-ci. Pour lui, il fallait simplement les condamner. Je lui ai demandé à quelle confession religieuse il appartenait et s’il croyait au jugement dernier. Il a souri, je crois qu’on s’est compris », a-t-il raconté.
Il a souligné par cette anecdote la nécessité de respecter les procédures judiciaires, « quelles que soient les circonstances ».
L’avocat s’est dit convaincu que les droits des prévenus ont été respectés depuis le début de l’affaire. « À l’issue de ce procès, M. Tiégnan ne pourra pas dire que ses droits n’ont pas été respectés », a-t-il affirmé.
Sa constitution de partie civile se poursuit…
Minute.bf