Le ministère de la Sécurité a organisé, ce jeudi 27 février 2025, une immersion avec une vingtaine de journalistes et des cadres civils du ministère, dans un champ de tir. Cette activité a permis aux hommes de médias et au personnel civil du ministère de la sécurité, de s’initier au maniement des armes dans ce contexte de guerre au Burkina Faso.
Le Centre d’entraînement des Unités d’intervention de la Police nationale a accueilli ce jeudi des visiteurs inhabituels : hommes et femmes de médias et cadres civils du ministère de la Sécurité, venus toucher du doigt un pan du quotidien militaire notamment, le maniement des armes. L’immersion a débuté par une séance sportive faite de marche et d’étirements, question de préparer les organismes aux exercices physiques à venir.

Puis, s’en est suivie une formation théorique sur le maniement des différentes armes de combat qui a permis aux participants d’apprendre les règles de sécurité essentielles avant toute manipulation d’armes telles que la Kalachnikov, le pistolet automatique ou encore la mitrailleuse. Ils ont également appris à armer et désarmer une arme, ainsi que les postures à adopter pour un tir précis.
Après la phase d’apprentissage, place à la mise en pratique. Chacun à son tour, journalistes et personnel civil du ministère, se sont exercés au tir sur des cibles immobiles, mettant en application les connaissances fraîchement acquises.
Cette initiative du ministère de la Sécurité vise à sensibiliser les journalistes au maniement des armes dans le contexte de guerre que traverse le Burkina Faso. Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, qui s’est entretenu avec les participants après leur immersion, le contexte actuel impose à chaque citoyen d’avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation dans ses actions. Et dans ce sens, à l’en croire, les hommes de médias, principaux acteurs de l’information, ont un rôle majeur à jouer.

« La guerre que nous vivons est plus communicationnelle. Quand vous regardez ce qui se passe actuellement, qu’il s’agisse de la subversion, de la déstabilisation ou du terrorisme, l’aspect communicationnel est très important. Et je pense que si vous journalistes, nous arrivons à vous expliquer nos vécus pour qu’à un certain moment nous soyons tous au même niveau d’informations, nous allons gagner cette guerre », a-t-il affirmé.
Il s’est dit convaincu que de cette immersion sortiront des « journalistes Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) », qui se feront le relais des efforts quotidiennement consentis par les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

« A l’issue de cette immersion, vous devez être des VDP de la communication. Et nous devons pouvoir être sûrs que nous pouvons compter sur vous pour que les hommes aient le moral sur le terrain pour pouvoir continuer à mener la lutte pour la libération totale du pays. », a ajouté le ministre Sana. Il a également annoncé que des réflexions étaient en cours pour reconduire ce type d’initiative, afin de renforcer les liens entre les forces de défense et les médias.
A l’issue de l’immersion, les participants ont unanimement salué cette initiative du ministère de la Sécurité. Pour Sidiki Kabré, journaliste à Savane Médias, ce type d’expérience est à encourager et à pérenniser, car il permet aux journalistes de mieux comprendre les réalités du terrain et la complexité de la mission des FDS.

« Je remercie le ministère de la Sécurité qui nous a permis de toucher du doigt les réalités des FDS. Ce que nous avons vécu, en une journée, est un reflet, certes partiel, mais significatif de leur quotidien. C’est une bonne chose, car cela nous permet de mieux comprendre comment les forces se battent pour sécuriser le territoire et protéger les Burkinabè et leurs biens » a-t-il salué.
Oumarou KONATE
Minute.bf