vendredi 22 novembre 2024
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Meeting du 31 octobre 2023 : Le Mouvement sauvons le Faso n’y participera pas

Le Collectif national des organisations de la société civile/Sauvons le Faso a appelé la population, ce jeudi 26 octobre 2023, « à se démarquer et à ne pas sortir » pour honorer l’appel au meeting lancé par le Collectif de syndicats et d’Organisations de la société civile (OSC).

Le 14 octobre dernier, la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) annonçait l’organisation, avec d’autres syndicats et OSC, d’un meeting le 31 octobre prochain pour interpeller le gouvernement sur, entre autres la confiscation des libertés individuelles et collectives, la vie chère et pour aussi rendre hommage aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Lequel meeting a été « maintenu avec force » par le Collectif organisateur, malgré les appels à surseoir formulés par certaines organisations.

Le Collectif national des organisations de la société civile Sauvons le Faso dit n’être pas surpris par cet « entêtement des organisateurs du meeting dans un moment qui n’est pas opportun ». À en croire Youssef Nasseré, secrétaire chargé des projets et programmes du collectif, le meeting du 31 octobre est « un non-évènement ». Pis, poursuit-il, l’attitude de la CGT-B vis-à-vis de la Transition depuis quelques semaines illustre « qu’elle agit sous les desiderata de certaines personnes mal intentionnées ». Les conférenciers vont plus loin en prévenant : « la CGT-B est la dernière trouvaille de ses hommes mal intentionnés pour mettre à mal le pays ».

Youssef Nasseré, Secretaire chargé des programmes du CNOSC-SBF

Youssef Nasseré, poursuivant dans ses explications, n’a pas manqué de clamer son étonnement par endroit à l’attitude particulière de la CGT-B. « Ce qui nous étonne, c’est le fait que cette annonce (du meeting par la CGT-B, ndlr) ne soit pas précédée d’aucun accompagnement de la CGT-B à l’effort de paix, que cette organisation soit restée muette face à la barbarie des terroristes. Ce qui nous étonne, c’est de nous parler de cherté de la vie sans pour autant n’apporter aucun soutien à aucun PDI ou aucune veuve ou aucun orphelin de nos FDS et VDP tombés. Ce qui nous étonne également, c’est de nous parler de liberté de presse en temps de guerre sans se soucier de ce que ces écrits portent comme coups au moral de nos combattants. Nous demandons à ces organisations et autres partis tapis dans l’ombre, d’arrêter cette manipulation qui ne produira que l’effet contraire », a-t-il pesté.

Du reste, pour le collectif, le Burkinabè d’aujourd’hui « n’est pas celui des années des mascarades électorales, mais sous l’impulsion et la détermination du Capitaine Ibrahim Traoré, le Burkinabè est celui qui désormais refuse l’exploitation, l’avilissement et les injustices de la férule humiliante ».

« Face à cette situation et au sort que ces organisations voudraient imposer au peuple burkinabè et à sa Transition, nous invitons toute la population à se mobiliser autour de la Transition pour barre la route aux organisations fantoches et à leur maître à penser. Nous leur demandons de ne pas sortir au meeting », a demandé Youssef Nasseré. Par ailleurs, le collectif a lancé un appel à tous les jeunes burkinabés à « se départir de toute action qui viserait à menacer la cohésion sociale, le vivre-ensemble et le retour de la paix au Faso ».

La liberté du Burkina d’abord !

Pour les conférenciers, en temps de guerre, il y a un parti pris. Ce parti pris, c’est l’intérêt supérieur de la Nation. Dans le cas du Burkina Faso, disent-ils, « les Burkinabè ont d’autres préoccupations que la liberté individuelle et collective ». Cette liberté recherchée par les Burkinabè, « c’est la paix et la sécurité pour placer le pays parmi les États en paix », ont-ils insisté, parce que « la liberté du Burkina Faso vient avant toute autre forme de liberté ».

Des membres du CNOSC-SBF

« Nous ne sommes pas contre la liberté individuelle et collective ou de la presse. Si nous étions contre ces libertés, comment nous-mêmes allions faire passer nos messages ? Mais en temps de guerre, il faut une communication. À un certain moment, il faut un recadrage de la liberté », a souligné M. Nasseré.

Comme activité de sensibilisation, le collectif entend également mener des tournées à l’intérieur du Burkina Faso afin de fédérer les élans de la jeunesse pour une émancipation véritable et une libération totale du Burkina Faso.

Mathias Kam
Minute.bf

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