La délégation spéciale de Ouagadougou, dans une correspondance en date du 26 octobre 2023, a appelé le collectif d’organisations syndicales et de la société civile à surseoir à leur meeting du 31 octobre prochain, dans le cadre de la commémoration du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Le contexte national et les risques d’affrontements sont entre autres les mobiles avancés par la municipalité.
Accusant de réception de la lettre du collectif d’organisations syndicales et de la société civile, l’informant de l’organisation d’un meeting à l’occasion de la commémoration du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté a, en réponse, appelé les organisateurs à surseoir à leur activité.
Si M. Konaté reconnaît que « l’organisation de cette activité est conforme aux termes de l’article 10 de la loi n°022/97/II/AN du 21 octobre 1997, portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique », il a fait part « de quelques observations et inquiétudes » quant à « l’opportunité dans le contexte actuel » de la tenue du meeting.
Concrètement, pour convaincre les organisateurs du meeting, il a avancé comme raisons « le contexte sécuritaire national qui mobilise l’essentiel des forces de défense et de sécurité sur le théâtre des opérations ; les risques sérieux d’affrontements ; les risques réels d’infiltration de la manifestation ; l’accentuation de la fracture sociale entre différentes composantes de la population… »
Pour cela, a-t-il soutenu : « en ma qualité de garant de l’ordre public dans la ville de Ouagadougou, je viens respectueusement vous demander de sursoir à votre projet qui pourrait exacerber les tensions sociales et mettre à mal la cohésion ».
Par ailleurs, a-t-il invité le collectif « à [se] joindre aux activités officielles organisées par les autorités compétentes » du pays dans le cadre de la commémoration du 9e anniversaire du soulèvement populaire.
Minute.bf
Les gens occupent la place publique sans aucune forme d’autorisation et ce n’est pas trouble à l’ordre public.
Des individus se permettent de fouiller des véhicules des particuliers au nom de la défense de la transition dans la ville de Ouagadougou la nuit sans être de la police avec zéro inquiétude, là la Mairie n’est pas au courant hein !
Les gens organisent des manifestations supposées spontanées pour barrer la route à des « déstabilisateurs » rien qu’à travers des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et ça ne dérange pas. Mais, pour un meeting, il y a risque de troubles à l’ordre public. Vive le Burkina Nouveau.