dimanche 8 septembre 2024
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Meeting du 31 Octobre : Moussa Diallo parle « à ceux qui occupent les ronds-points »

À une semaine du meeting annoncé pour commémorer l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le collectif de syndicats et d’organisation de la société civile, porté par la confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) a, au cours d’un point de presse, décliné les objectifs de cette activité. Occasion pour ces derniers de lever le bouclier sur certaines allégations et accusations. C’était ce mardi 24 octobre 2023.

Les organisateurs du meeting ont été on ne peut plus clair sur la dénomination de l’activité du 31 octobre prochain. Il s’agit d’un meeting et non d’une marche-meeting encore moins d’une tentative de déstabilisation du pouvoir de la Transition. Selon eux, leur meeting vise, premièrement, à rendre hommage aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch avorté de septembre 2015, et deuxièmement, à interpeller les autorités sur la remise en cause des libertés individuelles et collectives.

Moussa Diallo, membre de l’organisation du meeting et par ailleurs, Secrétaire général de la CGT-B (Confédération générale des travailleurs du Burkina), a été clair et précis : « Ce n’est pas la CGT-B ni le collectif CGT-B qui organise le meeting. Ce n’est pas non plus une marche. C’est un meeting ». Et mieux, c’est un meeting d’interpellation, dit-il, qui est adressé aux autorités de la Transition. « Nous avons dit que nous interpellerons le gouvernement, pas les gens qui sont dans les carrefours et ronds-points. Ce n’est pas à eux de nous répondre », a-t-il fulminé.

Poursuivant dans ses réponses, Moussa Diallo a rappelé à « ceux qui sont dans les ronds-points, qu’ils n’ont pas prêtés serment ». « Celui qui a prêté serment de protéger les Burkinabè, c’est à lui de répondre. C’est pourquoi nous regrettons le silence des autorités. Nous espérons que d’ici là ils réagiront », a-t-il souhaité, avant de demander « si désormais, ce sont ceux qui sont dans les carrefours et les ronds-points qui dirigent [le pays] ».

Moussa Diallo a également regretté le fait qu’actuellement, dans les mêmes ronds-points, la menace ait changé de forme : de la menace de mort à la malédiction. « Ils disent que Dieu fasse que ceux qui disent que la vie est chère là, qu’ils n’y aient plus d’eau à boire . Qu’ils soient pauvres », a-t-il regretté.

« Au niveau du collectif CGT-B, nous avons saisi un avocat pour formuler une plainte contre ceux qui ont proféré des menaces contre les membre de la CGT-B. Pendant que nous étions en train de formuler la plainte, nous avons été saisis par la police pour nous entendre dire que le procureur s’est autosaisi. Donc, chacun peut se défouler au rond-point en se croyant invulnérable. Le moment viendra où chacun va répondre individuellement de ses actes. Mais, nous restons très sereins. Si on n’était pas sereins, on n’allait pas organiser cette conférence de presse », a-t-il souligné en réponse aux menaces reçues par les membres de la CGT-B.

Cependant, le syndicaliste a prévenu les auteurs des menaces et diffamations qu’ils vont répondre devant la justice. « Nous avons fait des captures d’écran de tout ce qu’ils disent, de tous les auteurs. Ils vont venir répondre ». Justement, sur cette question, Moussa Diallo n’a pas manqué de marquer son opposition aux actes de diffamation venant de l’activiste Ibrahima Maïga. Ce dernier aurait écrit sur sa page Facebook que la CGT-B a reçu de l’argent pour organiser son meeting. Moussa Diallo a affirmé que le procureur s’est aussi saisi de cette question qu’il a qualifiée de « diffamation ». « L’écrit vient de Ibrahima Maïga depuis les États-Unis. La justice a été saisie. Nous n’allons pas permettre que quelqu’un nous diffame. Si vous avez suivi, il a fait un autre post pour dire que si nous n’avons pas reçu d’argent, de le démontrer. Mais non. Il va venir avec ses preuves. S’il est garçon (…), il doit venir apporter ses preuves. S’il ne le fait pas, il n’est plus digne de parler. S’il est honnête, il doit la fermer pour toute », a martelé M. Diallo.

Sur les accusations selon lesquelles, le meeting du 31 octobre serait une tentative de coup d’État, le secrétariat général de la CGT-B, a balayé du revers de la main ces accusations. « Il y en a qui parlent de complot, qy’on veut faire un coup d’État. Non ! Ceux qui ont fait le coup d’État, ont-ils fait une conférence pour l’annoncer ? Il ne faut pas insulter l’intelligence des Burkinabè », a fustigé M. Diallo.

Le ministre d’État Bassolma Bazié, invité au meeting ?

Le syndicalisme ne se conjugue pas au passé, avait déclaré Bassolma Bazié, aujourd’hui ministre d’État. La réponse de l’actuel SG de la CGT B ne s’est pas faite attendre. « Nous, nous avons appelé les Burkinabè à sortir massivement [pour le meeting]. S’il (Bassolma Bazié, ndlr) ne conjugue pas son syndicalisme au passé, il sera au meeting. S’il ne vient pas, ce n’est pas nous, vous constaterez tout simplement que c’est au passé maintenant. Vous allez faire le constat. Si le président veut venir au meeting d’interpellation, qu’il vienne. On a dit que nous invitons les Burkinabè pour interpeller. Ce n’est pas contre un individu. C’est pour l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il lâché.

Il convient de préciser que le meeting annoncé à la Bourse du travail le 31 octobre 2023 est organisé par les structures suivantes : ABASSEP, AJB, CADDL, CDAIP, CNPNZ, Collectif syndical CGT-B, Balai Citoyen, Association Kebayina des femmes du Burkina, MBDHP, ODJ, UGEB, RENLAC, CISC et SYNAMUB.

Mathias Kam et Oumarou Konaté
Minute.bf

3 Commentaires

  1. 🤣🤣🤣 Un meeting pour soutenir,dénoncer, et interpeller mais pour l’instant on n’entend rien de cette argumentaire dans son discours: Sont bête ceux qui suivront ce monsieur qui ne cherche que la bagarre à travers des provocations infantiles auxquelles seul des attardés prêteront l’oreille 👍

  2. Avant tout propos , je voudrais rendre hommage aux victimes des différents meetings ,marchés ….issues de la lutte syndical .
    Chers frères, nombreux sont ceux qui regrettent aujourd’hui d’avoir pris part à certains de vos marches et meetings .
    Pour cause : les manipulations , legs trahisons ,..
    On se demanderait si le politique n’a pas la main mise dans les supposées luttes ?
    Pour preuvss , nombreux de ces leaders syndicaux finissent dans des gouvernements dits inclusifs au profit de leurs intérêts égoïstes .
    On croirait que l’angagement aurait pour but, de se faire une carrière politique..
    Je voudrais inviter tous nos frères patriotes à mètre l’intérêt de la nation , la. Paix , la lutte contre l’impunité , l’impérialisme sur toutes ses formes , le partenariat gagnant gagnant en avant.
    Hommage aux victimes des combats pour la souveraineté , la liberté .

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