Par un communiqué ce 28 mars 2023, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a dit son inquiétude par rapport à la recrudescence des menaces de mort, de destruction de biens contre des journalistes et écrivains, des leaders d’Organisations de la Société Civile (OSC) et des responsables d’institutions. Elle condamne fermement ce qu’elle qualifie de « dérives injustifiables et contraires aux dispositions de la Constitution ». Lisez plutôt!
« La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) est de plus en plus préoccupée par la recrudescence des messages hostiles et d’incitations à la violence à l’encontre de certains leaders d’opinion, des défenseurs des droits humains et de responsables d’institutions étatiques. Ces messages, contenus dans des enregistrements audios sont diffusés par le canal des réseaux sociaux. Les auteurs de ces audios menacent de s’en prendre à l’intégrité physique, à la vie et aux biens des citoyens qui expriment leurs opinions sur la situation nationale ou qui entreprennent des actions dans le cadre de leurs activités professionnelles.
A titre illustratif, la CNDH a noté des menaces de mort, de destruction de biens contre des journalistes et écrivains, des leaders d’Organisations de la Société Civile (OSC) et des responsables dinstitutions. Ces menaces constituent une atteinte grave à la liberté d’opinion.
La CNDH condamne fermement ces dérives injustifiables et contraires aux dispositions de la Constitution dont l’article 8 dispose que Les libertés dopinion, de presse et le droit à l’information sont garantis. Toute personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur. De même, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ratifié par notre pays impose aux Etats parties de veiller à ce que les individus soient protégés de tout acte commis par des personnes privėes, physiques ou morales, qui compromettrait l’exercice de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression, dans la mesure où de tels actes ne sauraient ètre admis et tolêrés dans un Etat de droit.
La CNDH, en sa qualité d’nstitution nationale de promotion, de protection et de défense des droits humains, recommande vivement au Gouvernement:
- – de mettre en euvre les dispositions de la loi N°039-2017/AN du 27 juin 2017 portant protection des défenseurs des droits humains au Burkina Faso;
- de prendre toutes les mesures nécessaires et indispensables pour assurer la protection de ces personnes, des membres de leurs familles ainsi que de leurs biens
– d’intensifier les poursuites des présumés auteurs de ces menaces et de les sanctionner conformément aux textes en vigueur; - – de déployer tous les moyens nécessaires pour garantir aux citoyens la liberté d’opinion et de presse.
Fait à Ouagadougou, le 27 /03/2023
Pour la Commission,
Le Président
Dr Wamarou Traoré
Minute.bf