samedi 28 septembre 2024
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Ministre Jean Emmanuel Ouédraogo aux journalistes : « Nous avons besoin d’exister avant de penser à quoi que ce soit »

Le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), organise les 23 et 24 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique autour du thème : « Lutte contre l’extrémise violent au Burkina Faso : rôles et responsabilités des acteurs des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ». Cette conférence publique qui s’inscrit dans la « stratégie de communication de guerre » élaborée par le MCCAT, permettra d’instaurer « une communication proactive et adaptée au contexte burkinabè ».

Le Burkina Faso fait face, depuis quelques années, à une grave crise sécuritaire, entrainant le déplacement massif des populations et une crise humanitaire sans précédent. Des actions sont menées par les autorités afin de lutter contre ces situations et apporter des solutions aux conséquences qui impactent durement la vie des Burkinabè. Ainsi, en plus des actions militaires sur le terrain, les autorités veulent travailler à déconstruire la communication des Groupes armés terroristes (GAT) et à lutter contre les discours de haine. C’est dans ce sens que s’inscrivent les conférences publiques ciblées organisées par le ministère en charge de la communication, dans les différentes régions du pays, qui permettront de dresser les différentes difficultés qui émaillent le processus de reconquête et de libération des localités qui sont encore sous le contrôle des groupes armés terroristes.

La présente conférence publique qui se tiendra sur deux jours, s’inscrit dans cette logique. Plusieurs sous thèmes seront développés au cours de la rencontre voulue avec des professionnels de médias et leaders d’opinion. Il y aura une communication introductive autour du thème « Lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso : rôles et responsabilités des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ». Cette communication sera donnée par Dr. Kassem Salam Sourwema, enseignant-chercheur à l’Université Thomas Sankara.

Une vue du presidium à la cérémonie d’ouverture de la conférence publique, avec au milieu Boukary Nitiema, chargé de mission, qui a lu le discours du ministre en charge de la communication

Une autre communication sera faite par l’ancien ministre en charge de la culture, Baba Hama, sur le thème « Lutte contre le terrorisme : quelles contributions des journalistes pour une véritable refondation au Burkina Faso ?». Le journaliste et ancien directeur général de la télévision nationale, Yacouba Traoré parlera, quant à lui, des « rôles et responsabilités des leaders d’opinion et des acteurs de l’information et de la communication dans la déconstruction des messages subversifs prônés par les GAT agissant au Burkina Faso ».

Dans ce contexte de guerre, la gestion de l’information et de la communication revêt un enjeu crucial et les professionnels de l’information et de la communication ont un rôle décisif à jouer, en ce sens qu’ils demeurent « les principaux vecteurs de diffusion d’une information saine, utile et juste », estime le ministre en charge de la communication, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans son discours lu par son chargé de mission Boukary Nitiema. Il a rappelé dans son discours que cette conférence est donc une occasion d’échanges et de partage avec les journalistes et les communicateurs dans le but de proposer des solutions communicationnelles à même de lutter efficacement contre le terrorisme et l’extrémisme violent. L’objectif est en effet de déconstruire les « messages subversifs, de haine et de stigmatisation » et de sensibiliser les populations aux « valeurs de vivre-ensemble, de solidarité et de cohésion sociale entre les communautés ». « Vous aurez également à proposer des approches de solutions de communication pour lutter contre l’extrémisme violent et aussi à formuler des suggestions et recommandations qui permettront de juguler les problèmes liés à l’insécurité, surtout en ces moments où notre pays traverse certainement les périodes les plus difficiles de son histoire », a soutenu le Ministre Ouédraogo qui a tout de même tenu à rappeler aux journalistes : « nous avons besoin d’exister avant de penser à quoi que ce soit ».

Photo de famille après la cérémonie d’ouverture

« Nous avons besoin de reconquérir notre territoire pour vaquer librement à nos occupations et contribuer au développement de notre très chère Patrie. Nous avons besoin d’opérer une transformation profonde de notre société, pour compter dans le concert des Nations. C’est au prix de nos sacrifices individuels et collectifs que nous pourrons y parvenir. C’est tout le sens de l’appel du Chef de l’Etat en direction de l’ensemble des Burkinabè, les professionnels des médias et de la communication et les leaders d’opinion y compris », a-t-il ainsi soutenu, encourageant les médias à poursuivre leurs actions de sorte à être « la solution et non le problème » dans la quête de remèdes aux difficultés que vit le Burkina Faso. 

Pour conclure, le ministre a lancé un appel aux acteurs de l’information et de la communication à « faire front commun contre la désinformation et la diffusion des fake-news qui sont légion » au Burkina Faso, car pour lui, « ce sont des armes utilisées par les groupes armés terroristes pour semer la peur, la division et la psychose au sein des populations ». Ce qui contribue, déplore-t-il, à saper le moral des forces combattantes déployées sur le théâtre des opérations de reconquête de l’intégrité du territoire national. Il a donc invité les médias à travailler à la restauration d’un climat de paix, de cohésion sociale et de sécurité au Burkina Faso.

Minute.bf

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