Ce vendredi 7 juin 2024 au Niger, s’est tenu l’audience du délibéré sur la levée de l’immunité de l’ancien président, Mohamed Bazoum. Ses conseils ont quitté la salle, dénonçant « une parodie de justice », rapportent des médias locaux.
L’audience du délibéré sur une éventuelle levée de l’immunité de l’ancien président, Mohamed Bazoum, qui avait été renvoyée à ce jour a encore et renvoyé au vendredi prochain.
En effet, à l’audience passée, les Conseils de l’ancien président avaient demandé un renvoi de l’audience dont le délibéré pourrait permettre de juger leur client pour haute trahison. Pour cause, les avocats de Bazoum demandaient à accéder au dossier et à échanger avec leur client.
Ce jour encore, la défense devant la Cour d’État, la plus haute juridiction créée après le renversement de Mohamed Bazoum, demande à pouvoir échanger avec son client conformément à la loi. Il demande également la mise en liberté de l’ancien président qui, faut-il le rappeler, est détenu depuis sa chute.
Après deux suspensions, la cour prononce le rejet des demandes de la défense. « Vous avez vu les deux incidents qui ont été clôturés par des rejets. La défense du président Bazoum a conclu qu’il n’y a pas de justice dans ce pays ou que, si elle existe, c’est une justice à double vitesse. La défense de Bazoum s’est retirée pour les laisser poursuivre leur parodie de justice », s’offusquera Me Coulibaly dénonçant un procès où la défense ne peut pas jouer son rôle. Il a ainsi quitté la salle.
L’audience s’est poursuivie et le délibéré a été renvoyé à vendredi prochain.
Pour information, le délibéré décidera de la levée ou non de l’immunité de l’ancien président, Mohamed Bazoum. Dans le premier cas, il est passible d’être poursuivi pour haute trahison, complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’État et apologie du terrorisme.
Minute.bf