Dans une correspondance adressée aux Directeurs régionaux de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Professionnelle et Technique, le 13 décembre 2024, Henri Prosper Paré, Secrétaire général du MESFPT, a exigé des explications sur l’absence de l’Éducation civique (EC) dans les emplois du temps des classes et des enseignants destinés à sa mise en œuvre.
Selon Henri Prosper Paré, malgré la lettre circulaire du Ministre de l’Enseignement Secondaire instituant l’enseignement de l’Éducation civique dès l’année scolaire 2024-2025, certains responsables administratifs, notamment des chefs d’établissement et des censeurs, n’ont pas intégré cette matière dans leurs plannings.
« J’attire particulièrement votre attention qu’un tel comportement constitue non seulement un acte d’insubordination, mais aussi une entrave à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’éducation », a rappelé le Secrétaire général dans sa lettre.
Il a ainsi invité les Directeurs régionaux à instruire les Directeurs provinciaux pour qu’ils exigent, dans un délai de 72 heures, des responsables administratifs concernés une lettre expliquant l’absence de l’Éducation civique dans les emplois du temps. Ces lettres doivent être transmises au MESFPT au plus tard le vendredi 20 décembre 2024, à 12 heures.
Pour rappel, le gouvernement burkinabè avait décidé, par un arrêté en date du 3 septembre 2024, de réintroduire l’Éducation civique dans les programmes scolaires. Cette mesure vise, selon le texte officiel, à « renforcer les valeurs citoyennes et la responsabilité sociale des jeunes, préparant ainsi une génération engagée et consciente des enjeux civiques de demain ».
Toutefois, l’application de cette mesure a suscité des critiques. Certains acteurs du monde éducatif ont dénoncé l’absence de formation préalable des enseignants chargés de dispenser ce cours, en particulier ceux des disciplines d’histoire et de géographie.
Minute.bf