jeudi 26 décembre 2024
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Non-respect des prix des produits : Le ministre Poda surprend des commerçants « véreux » à Ouaga

Avec le ministre en charge du commerce et de l’industrie, Serge Gnaniodem Poda, la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a effectué une sortie inopinée, ce mardi 26 novembre 2024, dans plusieurs magasins d’entrepôt et alimentations de Ouagadougou. Objectif, constater de visu la conservation, le prix des produits et leur date de péremption. Il s’agit de contrôle sur les produits de grandes consommations, notamment, l’huile, le riz, le sucre, le lait, la farine, le savon et bien d’autres. Plusieurs produits ne respectant pas la norme sur la conservation et le prix ont été saisis. Par exemple, des bidons d’huile Savor vendu au-dessus de 5 250 F CFA, ont été saisis. Des produits périmés ont également fait l’objet de saisie.

Cette action a été déclenchée suite à des plaintes croissantes de consommateurs concernant des augmentations « abusives des prix » des produits de première nécessité. Au cours de l’inspection, menée par le ministre en charge du commerce et de l’industrie, Serge Gnaniodem Poda himself, plusieurs magasins ont été trouvés en infraction.

Des produits impropres saisis

En effet, certaines enseignes affichaient des prix substantiellement plus élevés que la marge permise par le gouvernement, tandis que d’autres proposaient des produits dont la date de péremption était dépassée, mettant en danger la santé des consommateurs.

« C’est du poison ! »

Dans cette course imprévue contre la vie chère, cap est mis sur le quartier Dagnoën, dans le secteur 23. Un entrepôt de décharge d’huile, de lait, de savon, de mayonnaise et bien d’autres produits. Ici, le ministre Poda et son équipe, la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) font un constat amer. Des produits mal conservés et d’autres périmés. Serge Gnaniodem Poda hausse le ton. « On ne joue pas avec les produits de grandes consommations. C’est la santé des consommateurs qui est en jeu. (…) Ces produits sont périmés. Ça pue ! C’est du poison ! », s’est-il révolté. Aussitôt les agents de la BMCRF embarquent les produits incriminés. Le propriétaire des lieux est sommé de se rendre à une réunion d’urgence le mercredi 27 novembre prochain au siège de la BMCRF.

Le ministre Poda remonté contre les mauvaises pratiques des commerçants

Au cours de cette inspection, le ministre Poda a mis en lumière des pratiques commerciales jugées « verreuses » de certains commerçants dans les quartiers Zone 1, Zôgônan, Wemtenga. Plusieurs infractions ont été constatées, notamment l’affichage de prix supérieurs à ceux réglementaires ainsi que la vente de produits dont la date de péremption était échue. Ces irrégularités, selon le ministre Poda, mettent en péril la santé des consommateurs et soulèvent des questions sur l’éthique commerciale.

Des pratiques commerciales préoccupantes

Lors de la visite, le ministre Serge Gnaniodem Poda a personnellement examiné les étagères pour vérifier la fraîcheur des produits, la provenance et a interpellé les gérants sur les justifications des prix pratiqués. « Il est inacceptable que des commerçants exploitent la vulnérabilité des consommateurs. Notre rôle est d’assurer que la marge des prix soit respectée et que les produits sur le marché soient sûrs », souffle-t-il à chaque passage dans les boutiques et alimentations.

De l’huile savor saisie parce que vendu à 6 500 F CFA au lieu de 5 250 F CFA

Par exemple, dans une alimentation au quartier Zone 1, des bidons d’huile Savor ont été saisis. Au lieu d’un prix plafonné à 5 250 F CFA, cette boutique vendait cette huile locale à 6 500 F CFA. Une autre a été épinglée pour le même produit qu’elle vendait à 5 500 F CFA. Dans d’autres boutiques des produits ont été saisi parce que la date de péremption ne figurait pas sur les produits ou était mentionnée à la main.

En plus des infractions liées aux prix et aux dates de péremption, des observations ont été faites concernant l’hygiène des magasins, qui ne respectaient pas les normes exigées par la réglementation. Une boutique a été épinglée pour la vente de produits hydrocarbures alors que n’étant pas détentrice d’agrément pour la vente. Ses bouteilles de gaz ont été saisies. Il faut préciser que certaines boutiques, par contre, était « blanc comme neige ». Elles n’ont fait l’objet d’aucun avertissement.

Du riz saisis parce les dates de production et de péremption ont été mentionnée à la main

« C’est une bonne initiative entreprise par le ministère du commerce. Cela va redonner de la confiance au consommateur et attirer l’attention des commerçants sur la surenchère des prix. Nous sommes dans un Etat et on doit protéger le consommateur. Je salue cette initiative », s’est réjoui Ali Bonkoungou, gérant d’une alimentation de la place.

Des sanctions au plus vite…

À l’issue de cette mission, le ministre a fait savoir que des mesures sévères seraient prises à l’encontre des commerçants impliqués dans des pratiques frauduleuses. Les sanctions pourraient aller jusqu’à la fermeture des boutiques et des magasins. Il a donné des ordres fermes à la BMCRF pour qu’elle sur le terrain et soit « intransigeante face à ceux qui ne respectent pas la loi ».

Le ministre Serge Poda procédant à la vérification de produits

Du reste, le ministre Poda a, également, encouragé les 25 millions de consommateurs burkinabè à participer activement à la régulation du marché en signalant auprès des services du ministère en charge du commerce, toute anomalie qu’ils pourraient constater lors de leurs achats.

Par ailleurs, le ministre a sonné la mobilisation sur toute l’étendue du territoire national. Il a invité la Brigade a mobilisé ses agents dans les démembrement déconcentrés pour accentuer les visites dans toutes les 13 régions du Burkina Faso, de la plus petite boutique du village à la plus grande alimentation en ville. Ces visites doivent s’étendre jusqu’au mois de février 2025.

Une partie des produits embarqués par la Brigade

Pour information, le gouvernement ne fixe pas les prix des produits des denrées alimentaires importées. Il fixe, par contre, une marge de vente à ne pas dépasser par les commerçants.

Lire aussi : Commerce : Le ministère prend des mesures pour contrôler les prix des produits

Mathias Kam

Minute.bf

2 Commentaires

  1. Nous saluons cette acte du ministre. La méchanceté de certains commerçants est imaginables, chaque jour le sac de riz ne fait qu’augmenter illégalement. Tous sa pour que les gens disent que le gouvernement ne travaille pas . Ils sont méchant et il faut des actions pas possible sur ces dites commerçants. Il va falloir que le gouvernement décide de retirer un certain nombre de permis d’exportation pour que ces individus comprennent que la nation la est gouvernement par des Hommes.

  2. Merci au ministère et à son équipe d’avoir fait le contrôle opine sur la cherté de la vie. Si ya un numéro de téléphone pour les joindre où une boîte postale sa sera encore mieux. Merci à l’équipe de munite Bf de nous informer en temps réel 👍🙏.

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