La police municipale était sur les lieux ce matin encore pour appeler les vendeurs et vendeuses de légumes à quitter le marché de la Cité An 2. En effet, l’evolution de la maladie due au covid-19 au Burkina a poussé les autorités municipales à autoriser la fermeture des marchés de Ouagadougou(36 au total sur plus de 80) pour éviter la propagation du virus. Mais certains commerçants refusent d’obtempérer et demandent des mesures d’accompagnement au gouvernement.
Comme nous l’ecrivions hier (https://minute.bf/covid-19-des-commercants-sopposent-a-la-fermeture-du-marche-de-la-cite-an-2/) certains commerçants ont refusé de fermer les boutiques obligeant les policiers à les y contraindre.
« Nous vivons au jour le jour »
« Ce qu’ils font est normal, ce n’est pas comme s’ ils nous obligent à fermer pour rien. D’habitude, ils ne le faisaient pas mais à cause de la maladie, c’est pour le bien de tous qu’ils nous demandent de fermer. Sinon, ils sont arrivés, ils nous ont juste dit de mettre nos produits à l’abri et rien de plus», explique un commerçant qui s’est confié à minute.bf sous couvert d’anonymat.
D’autres commerçants expriment leurs inquiétudes suite à cette mesure gouvernementale qui demandent des mesures d’accompagnement au risque de ne pouvoir « manger ». « Nous sommes là, ils sont arrivés et nous ont dit de ne pas vendre. Ce n’est pas que nous refusons d’obéir mais si nous ne vendons pas, nous ne mangerons pas. Nous aurons souhaité qu’il y ait des mesures d’accompagnement. Nous vivons le jour au jour», a dit un autre commerçant avant de renchérir « si le gouvernement pouvait distribuer des sacs de riz dans les familles, personne n’allait se plaindre »
Franck Kola
Pour Minute.bf
Dieu ait pitié de nous.