Les membres de l’association Namalgué du quartier Ouidi dans l’arrondissement N⁰2 de Ouagadougou, ont convié les hommes de médias à un point de presse ce samedi 16 décembre 2023, pour disent-ils, présenter leur association et décliner ses objectifs. Cette structure, selon ses premiers responsables, entend mener des actions en vue de restaurer à Ouidi son statut de quartier résidentiel sain et sécurisé pour un meilleur vivre-ensemble entre les résidents.
A l’instar des autres quartiers qui l’environnent, le quartier Ouidi dans l’arrondissement N⁰2 de Ouagadougou est en train d’être envahi par « des magasins anarchiquement construits pour des stockages de marchandises en tout genre parmi lesquels des produits potentiellement nocifs ». Aussi, les rues du quartier se transforment en lieux de garages de camions gros porteurs. Des débits de boissons en tout genre et des lieux d’habitation transformés en chambres de passe, côtoient les maisons d’habitation des riverains. C’est le constat dressé ce samedi, par Kévin Kiswendé Zoungrana, président de l’association Namalgué de Ouidi.
Pour faire face à ce phénomène qui prend de l’ampleur, les riverains ont décidé de se mettre en association pour agir. C’est l’objet de la création de l’association Namalgué, selon M. Zoungrana. A l’en croire, le phénomène a pris de l’ampleur après la fermeture du marché de Sankaryaré suite à l’incendie survenu en janvier 2023.
« Nous on a eu l’impression que ce qui s’est passé à Sankaryaré a accentué les choses dans notre quartier. Comme il y a le marché aussi qui est dans notre quartier, les commerçants se sont rabattus là-bas et en l’espace de quelques temps les magasins ont commencé à pousser. Nous, nous avons pu arrêter 5 chantiers de magasins en construction cette année. Les magasins qui sont déjà fonctionnels, on en a dénombré 9. Ces 9, c’est ce qui a été construit et qu’on a pu constater. On ne parle même pas des entrepôts qui sont dans les cours et que les propriétaires ont transformé pour le stockage de certains produits dont nous ne savons même pas la nature. Les dépôts de vente de ferrailles à ciel ouvert, on en compte 5. Nous trouvons que c’est énorme pour un quartier d’habitation d’en dénombrer autant », a déploré le président de l’association Namalgué.
Il a indiqué que la création de cette association vise à entreprendre des actions en vue de combattre ces pratiques qui menacent la cohésion sociale et l’entente dans le secteur. En terme d’actions, il s’agira concrètement, à l’en croire, de lutter contre la transformation des lieux habitations en dépotoir de marchandises, lutter contre les nuisances sonores occasionnées par les déchargements et chargements de camions et débits de boissons, la dépravation des mœurs et de réduire la délinquance dans le quartier. Et pour y arriver, les membres de l’association Namalgué entendent procéder par des actions de sensibilisation des tenanciers de ces magasins et débits de boissons. Il s’agira aussi, affirment-ils, d’initier des opérations de salubrité, des communications sur les bonnes pratiques sociales et des activités culturelles en vue de renforcer le vivre ensemble.
Outre cela, l’association prévoit d’user des voies légales de recours pour dénoncer ces pratiques auprès des autorités compétentes. « Nous avons préféré utiliser les recours judiciaires, les recours de droit qu’on nous conseille, pour lutter. Nous avons constaté que si nous allons directement en affrontement avec les personnes qui font cela, ça ne va pas se terminer bien. Notre lutte va donc prendre pour appui ce que la loi nous permet de faire. Nous n’allons pas mener des actions qui vont entraver la cohésion sociale », a rassuré le président de l’association ajoutant que pour assurer la veille citoyenne, il est envisagé la mise en place de numéros de dénonciation.
S’ils ont décidé de s’attaquer à ce phénomène dans leur quartier, c’est au regard de ce que vivent leurs voisins des autres quartiers. « C’est ce qui se passe dans les quartiers voisins qu’on veut éviter dans notre quartier. Si vous prenez des quartiers comme Nonsin, le marché du 10 qui est à côté, les habitations sont devenues quasiment invisibles. Comment on peut éduquer un enfant dans une telle situation ? Quand à droite il y a un magasin, à gauche, il y a une chambre de passe. Tu mets des enfants au monde, je ne sais pas comment tu vas les éduquer dans ça. C’est un constat qu’on a fait un peu partout et ça ne fait que prendre de l’ampleur malheureusement », a déploré M. Zoungrana.
Il a confié que dans la lutte qu’ils entendent mener, toutes les couches sociales du quartier sont associées à commencer par les premières autorités. Il y a aussi, à l’en croire, des leaders coutumiers et religieux, les jeunes, les vieux, les femmes et bien d’autres.
Oumarou KONATE
Minute.bf
Bravo pour cette lutte. Pour les magasins déjà construits vous pouvez demander les pièces suivantes aux propriétaires sinon vous faites fermer le magasin: le déclassement ou le changement de destination de la parcelle, la note de calcul du LMBTP, la notice de sécurité incendie délivrée par les sapeurs pompiers, la visite de conformité, l’autorisation de construire, l’autorisation d’ouverture. Si une seule pièce manque à ce que j’ai cité, vous leur demander de fermer le magasin et vous le convoquer à la police ou gendarmerie pour trouble à l’ordre publique.
C’est une bonne initiative que dieu vous accompagne. Ouidi c’est mon premier quartier je suis né laba a la maternité Pogbi. Et je suis maintenant à tampouy.