C’est une lapalissade de dire que Rimkièta est un quartier en insécurité à Ouagadougou. Tout le monde le sait, ce quartier est tristement célèbre à cause de l’insécurité qui y règne depuis des années. Le manque de route et d’éclairage peuvent être les principaix facteurs favorisant cette insécurité. Mais, la conviction est que les populations de Rimkièta ont une vie en sursis.
Pour cause, il ne se passe jamais une seule semaine sans que ce quartier n’enregistre des braquages à main armée. Les bandits armés y font leur loi. Les braquages se multiplient, les morts aussi.
La récente triste nouvelle provenant de ce quartier situé à la périphérie nord de Ouagadougou est l’assassinat froid de la jeune étudiante en troisieme année de droit à Ouagadougou. Cette jeune fille, âgée de 19 ans, qui vient d’être arrachée à l’affection de ses parents, amis et proches avait un brillant parcours universitaire. Il est rare sous nos cieux de voir un étudiant de 19 ans, être en 3e année à l’université. Mais, les bandits n’ont rien à cure de ce brillant parcours scolaire et universitaire. Ces assoiffés du gain facile viennent d’écourter une vie, un glorieux parcours, un exemple de succès, d’une fille qui croquait la vie en pleine dent. C’est fini, des parents resteront à jamais affectés par cette brusque disparition de leur espoir. La grande famille universitaire pleure une brillante étudiante. Voici ce que coûte une vie sous nos cieux, où la recherche du gain facile peut la troquer à un bien matériel, aussi dérisoire qu’il soit.
Selon certaines sources, cette fille a été abattue lorsque les bandits armés voulaient lui retirer sa motocyclette que venaient de lui offrir ses parents pour lui permettre de poursuivre facilement ses études à l’université. Une moto qui coûte moins d’un million de franc CFA et qui sera bradée sur le marché noir pour quelques subsides. Mais cela a valu la perte d’une vie.
Le cas de cette fille est loin d’être un cas isolé. En effet, Rimkièta souffre d’un cancer généralisé qu’on appelle insécurité. Il y a quelques mois de cela, deux jeunes étudiants étaient agressés à quelques mètres de leurs concession alors qu’ils revenaient de la ville. Le pilote de l’engin a reçu un coup sec d’un arrache-clou sur son front. Les deux étudiants se sont donc écroulés. Les voleurs se sont ainsi emparés de l’engin. Mais le pilote de l’engin après cet acte, a dû subir au moins 3 interventions chirurgicales pour sauver son œil. Il avait des os broyés au front, un œil ensanglanté. Jusqu’à ce jour, il traine les séquelles de ce braquage. Il avoue qu’il ne se passe jamais un mois sans que ce quartier n’enregistre des morts par braquages.
L’insécurité urbaine est grandissante dans les grandes villes du Burkina, particulièrement à Ouagadougou, capitale burkinabè.
Il faut donc urgemment sauver Rimkièta qui se mue de jour en jour à un no man’s land.
La rédaction de Minute.bf