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jeudi 18 avril 2024

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OUAHIGOUYA: « un vent de liberté » a soufflé sur les pensionnaires de la MACO

Le 17 novembre dernier, l’association « African Culture » a communié avec les détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouahigouya (MACO) dans le cadre de la 10è édition de son festival dénommé « un vent de liberté » . Placé sous le parrainage du Ministre de la jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, et les coparrainages de l’acteur comédien Rasmané Ouedraogo et de Ibrahima OUEDRAOGO le PDG de CI2T HOLDIN, le festival a vu la participation massive des acteurs culturelles de la ville de Ouahigouya. Les autorités régionales du Nord n’étaient pas également en reste.

Après un déjeuner matinal avec les pensionnaires de la MACO, le promoteur du festival « un vent de liberté » Freeman Taply, et l’ensemble des artistes ont procédé au lancement des activités de la 10e édition dudit festival. C’était à la présence du Directeur Régional de la Jeunesse du Nord, représentant le Ministre de la jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes parrain de la cérémonie. Des rangs des autorités on comptait la présence de SANOGO K. Raymond Président de application des peines au tribunal de Ouahigouya, et celle du coparrain Ibrahima OUEDRAOGO de CI2T HOLDING.
C’est dire que ce fut des moments de réjouissances pour les détenus qui se trouvaient être au centre des activités du festival. Cela a été possible grâce à la détermination du comité d’organisation certes, mais plus avec l’autorisation donnée par le procureur du faso et le Directeur de la MACO monsieur TRAORE Cyrille.

Les officiels au cours de l’événement

D’allocutions en allocations, les messages de remerciements et de réconfort étaient dirigés aux pensionnaires et le promoteur Freeman de dire « nous n’avons rien de grand pour vous donner. Nous voulons vous témoigner notre compassion et vous faire savoir que vous n’êtes pas oubliés par la population. Dehors vos femmes, vos enfants, vos amis et vos parents pensent à vous et attendent votre sortie. Ce festival est une occasion pour nous de vous témoigner notre fraternité et vous dire que c’est sûrement par inadvertance que vous êtes retrouvés en prison. Cela ne doit surtout pas être un frein à votre développement personnel. Vous avez des droits car vous avez toujours votre statut de citoyens burkinabé et votre pays compte sur vous ». Des propos qui ont fait frémir l’assistance. C’est dans cette atmosphère de complicité qu’un des Pensionnaires a saisi l’occasion pour présenter leurs conditions de vie dans le milieu carcéral et demander l’appui des bonnes volontés pour éventuel soutien. Les soucis des détenus de la prison de Ouahigouya étaient surtout d’ordre matériel. Il est ressorti que la MACO qui ne possède que de deux postes Téléviseurs dont l’un en état dysfonctionnel. Nombreux sont les ampoules électriques qui sont grillées et attendent d’être remplacées sans parler de l’état de certains ventilateurs. Loin de rejeter l’anathème sur le Directeur de la MACO, le pensionnaire continue ses témoignages en invitant les festivaliers a rendre un vibrant hommage au Directeur Traoré qui leur permettent de s’adonner à certains loisirs au sein de la prison, comme le football.

L’effervescence de ce festival à caractère socio-culturel était avec les prestations des artistes chanteurs et musiciens du pays qui sont venus de plusieurs coins du Burkina pour apporter leur contribution. Une ambiance bon enfant qui a pu égayer un temps soit peu les prisonniers qui se croyaient entre-temps en situation de liberté et de confidence. Quelques artistes tels King Fire, Dj Delux, la reine Derra, Yass la Référence, Petit Docteur, Savino, Keyt, pour ne citer que ceux-là, ont tenu les pensionnaires en haleine jusqu’à 14h où un repas communautaire a encore réuni l’assistance avec les pensionnaires de la MACO. Des oeuvres artistiques, culturelles et socio-économiques faites par les détenus ont été visitées par les festivaliers. Des métiers qui leurs permettront d’envisager une bonne réinsertion sociale au sortir de ce milieu carcéral. C’est dans ce sens que s’inscrit les propos du coparrain Ibreima OUEDRAOGO qui a laissé entendre aux prisonniers  » : « l’année passée en ce moment même, j’étais un détenu à la Maco, mais voilà qu’aujourd’hui, je suis parrain de cette cérémonie, juste vous dire que les circonstances de la vie peuvent nous amener un jour en prison, mais l’essentiel, c’est de savoir tirer leçons de ses erreurs pour ne pas un jour se retrouver dans pareille situation, et surtout se dire qu’un jour on sortira et qu’on reprendra nos activités ».
C’est par un match de football qui a opposé les artistes aux détenus sur le terrain de la MACO que le festival « un vent de liberté » a pris fin.

S. Rimédo, correspondant minute.bf à Ouahigouya

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