Le président de la Chambre de première instance du tribunal militaire a rejeté la requête des avocats de la partie civile en ce qui concerne la retransmission en direct ou l’enregistrement de ce « procès historique ». Me Séraphin Somé de la partie civile a exprimé son indignation face à ce rejet et estime que la décision du président du tribunal est « très grave ». Nous vous proposons sa réaction sur la question.
« C’est même très grave parce que la loi, contrairement à ce que le tribunal a avisé comme disposition autorisant donc de ne pas permettre d’enregistrer, il y avait pourtant d’autre disposition dans notre code de procédure pénale qui prévoient qu’on puisse enregistrer les débats au cours d’un procès. Ça c’est sur le plan purement légal.
Sur le plan même des assises, ce procès est attendu depuis 34 ans et aujourd’hui, dire de ne pas enregistrer ce projet c’est comme si finalement on veut que ce projet tombe dans l’oubli, et là c’est vraiment très grave.
On a vu cela de par le passé à l’occasion du procès du putsch manqué. A la date d’aujourd’hui il n’y a aucun document, aucune vidéo, aucun audio qui matérialise ce qui s’est passé. Et donc nous pensions qu’à l’occasion de ce procès là, le tribunal militaire allait se rattraper et permettre au Burkina d’avoir des archives pour constater ce qui serait à l’occasion de cette affaire.
Nous aviserons. »
Minute.bf