En conférence de presse le mardi 20 août 2019, le Secrétaire général(SG) de l’Alliance Police Nationale(APN), Somé Yitouro a fait le point sur l’évolution récente de la situation au sein de leur syndicat et de la police nationale en général.
L’Alliance police nationale (APN), une des deux organisations syndicales des « flics » se dit victime d’un acharnement de la part du Directeur général de la Police nationale(DGPN). Selon le principal conférencier, le Directeur général, après ses vaines tentatives d’empêcher la naissance de leur organisation, n’a malheureusement pas abdiqué. A en croire M. Somé, « il a entrepris une série de blâme, d’affectations et de réaffectations des membres du bureau national, des représentants des points focaux ». A titre illustratif, M.Somé pour avoir lutté pour l’avènement de l’APN, confie avoir été affecté à Kantjari alors qu’il officiait à Manga. Ces affectations abusives, explique-t-il, ont conduit à la saisine du Tribunal Administratif (TA). Cette saisine a abouti à une délibération du TA le 09 août 2019 « suspendant l’exécution de la décision d’affectation individuelle des requérants ».
De même, sur la question des blâmes, toujours selon le SG de l’APN, le TA dans une délibération du 13 août 2019 a suspendu l’exécution des décisions de le DGPN infligeant aux requérants une sanction de blâmes. Malgré toutes les décisions de suspension rendues par ce tribunal, l’APN dit constater avec consternation que tous ses membres concernés par ces affectations, sanctions et remplissant les conditions ont vu leur candidature refusée pour le concours professionnel de recrutement des Officiers de Police session 2019. Et à M. Somé d’ajouter que le DGPN à travers un rapport adressé au Directeur de la Solde a fait suspendre le mandatement de salaire de 14 de leurs militants dont cinq sont membres du Bureau national. Pis, a-t-il martelé que la suspension des salaires s’est faite « sans notifications ».
L’APN s’est également penchée sur la situation sécuritaire et les conditions de travail des Forces de Défense et de Securité(FDS). Avant d’aller plus en détails sur la question, elle a demandé une minute de silence en hommage aux militaires tombés les armes à la main dans l’attaque terroriste du lundi 19 août 2019 contre leur position à Koutougou et aussi aux trois policiers tués jeudi dernier sur le site abritant les réfugiés maliens. Déplorant cette situation, l’APN a insisté sur la nécessité de doter conséquemment les FDS car, selon elle, le matériel utilisé n’est plus adapté au contexte actuel.
Pour la suite de ses actions, l’APN dit être ouverte au dialogue et compte poursuivre ses actions en privilégiant la voie judiciaire au détriment de la violence.
Franck Michaël KOLA(Stagiaire)
Minute.bf