La Coalition Rupture, un collectif de 5 partis politiques dont le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS), le Parti progressiste pour le Renouveau (PUR), le Rassemblement des Écologistes du Burkina Faso (RDEBF), l’Union pour la Renaissance démocratique/ Mouvement sankariste (URD/MS) et l’Alternative patriotique panafricaine/ Burkindi a organisé un forum national sur le thème : « Quelle rupture pour une gouvernance vertueuse au Burkina Faso ? ». A travers la conférence qui a eu lieu le samedi 1er août à l’Université Joseph Ki-Zerbo, il s’agissait pour la coalition d’« approfondir la vision, les valeurs » de la rupture pour une bonne gouvernance.
Du diagnostic de la situation nationale des indépendances à nos jours, hormis la révolution d’août 1983, la gouvernance politique au Burkina Faso a été dominée par la mal gouvernance selon la coalition rupture. Prenant pour preuve l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Pr Augustin Loada du MPS a, dans son exposé, indiqué que si le peuple Burkinabè s’est insurgé, ce n’est pas seulement à cause de l’article 37. « C’est aussi et surtout pour rompre avec le régime post-colonial dominé par la mal gouvernance », a-t-il dit.
Sur la gouvernance d’ailleurs, « beaucoup critiquent la corruption, la tolèrent, la suggèrent mais lorsqu’elle est accompagnée de redistribution, ils ne disent plus rien », a déploré M. Loada. C’est cette nouvelle donne que la coalition rupture entend changer à travers le forum qu’elle organise ce samedi.
Pour le président de l’URD/ MS, Alphonse Ouédraogo, il s’agit de « créer les conditions de la définition de la bonne gouvernance pour notre pays ». Ainsi, la coalition dit attendre des communications, la définition de profils de « gouvernance vertueuse aux plans politique, social, culturel et sécuritaire… ».
Un candidat unique à la présidentielle et des listes communes pour les législatives
Pour ce faire, le collectif des 5 partis a invité dans les débats, des Organisations de la Société civile (OSC), des chefs coutumiers, des institutions qui militent pour la bonne gouvernance au Burkina Faso afin de pouvoir « tirer à la fin du forum tous les outils nécessaires pour la mise en place de cette politique de rupture ». Pour mettre en œuvre cette politique de rupture la coalition entend participer aux échéances électorales de novembre 2020.
« La coalition va présenter un candidat à l’élection présidentielle et nous allons présenter des listes communes pour ce qui concerne les législatives et un peu plus tard les élections municipales », a indiqué M. Ouédraogo.
L’identité du candidat de la coalition à la présidentielle, confie Alphonse Ouedraogo de l’URD/MS, sera connue au plus tard le 4 août, ainsi que « l’accord politique que les partis se sont mis d’accord pour signer afin d’aller à l’assaut de l’électorat ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf