« Le 2 mars dernier, le Burkina Faso a été profondément endeuillé par une double attaque terroriste exercée sur l’état-major général des armées et l’ambassade de France au Burkina Faso. Cette agression barbare contre notre pays et un pays ami, a malheureusement fait huit (8) morts dans les rangs de nos vaillantes forces de défense et de sécurité. Le Mouvement Brassard Noir, condamne avec véhémence cette attaque barbare qui a pour but d’une part de déstabiliser et de bloquer les institutions du pays et d’autre part de porter un coup dur à la politique du développement du Burkina Faso.
Récemment, Eddy Comboïgo président du CDP a déclaré ceci ; je cite : « le remède de l’insécurité c’est de voter pour nous en 2020 » fin de citation. Au Burkina, il n’est un secret pour personne que le régime de Blaise Compaoré avait des accointances méprisables avec les terroristes qu’il entretenait, restaurait, soignait et logeait au frais du contribuable burkinabè. C’était un pacte gagnant-gagnant mais coupable et honteux. Le régime déchu en avait fait un fonds de commerce duquel il tirait des dividendes et les terroristes de leur côté bénéficiaient de gites et couverts de la part de Ouagadougou. Si c’est de cette sécurité qui protège les Burkinabè au détriment des autres peuples d’Afrique dont parle le président du CDP, nous n’en voulons pas. Par ses propos qui le trahissent, Eddy Comboïgo, confirme par-là que son parti est encore et toujours prêt à traiter avec les terroristes qui tuent de manière impitoyable ses frères et sœurs burkinabè.
Sous d’autres cieux, le président du CDP aurait été interpellé par la police ou auditionné par le procureur. En tout état de cause, le Mouvement Brassard Noir, demande au Ministère de la sécurité d’ouvrir une enquête et à celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation de suspendre le CDP jusqu’aux résultats de ladite enquête.
Mesdames et messieurs les journalistes, nous vous remercions pour votre attention et nous nous prêtons à présent à vos questions ».
Ouagadougou, le 24/3/2018
Le président
Boukaré CONOMBO