samedi 14 décembre 2024
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Politique : « Vous aurez avec moi une rupture de style… », Abdoulaye Soma

Le Professeur d’Université en droit, Abdoulaye Soma, se lance aujourd’hui dans la politique avec le Mouvement Soleil d’Avenir (Mouvement SA). Ce projet politique de ce consultant en droit constitutionnel, en droit international et en droit de l’Homme a été muri pendant sept bonnes années. Le dimanche 5 mai 2019, l’ancien conseiller sous la transition du Premier Ministre Yacouba Isaac Zida a officiellement lancé les activités de son parti à Ouagadougou. Réunis en Assemblée générale hier samedi, les membres fondateurs du parti Soleil d’Avenir l’ont désigné pour être leur candidat à l’élection présidentielle de 2020.

« Le Burkina Faso est à la croisée des chemins », introduira Abdoulaye Soma qui pense de ce fait qu’il faudra à ce pays des options politiques lucides et un nouveau souffle politique, dans l’intérêt de la stabilité de son développement national et de ses rapports internationaux. Ce nouveau souffle politique, a-t-il fait savoir, le Mouvement SA l’incarne bien. C’est ce qui a prévalu, après 7 ans de réflexions et d’analyse de la situation nationale, à la naissance du tout nouveau parti dans la sphère politique burkinabè ce dimanche.

Abdoulaye Soma propose à travers son parti Soleil d’avenir, une rupture de style politique, un renouveau politique

L’homme de droit a relevé la problématique de la configuration politique du Burkina Faso. Il explique que la structuration  des partis et formations politiques semble davantage fondée sur des inimitiés personnelles que des oppositions idéelles ou idéologiques. Pour le président du Mouvement SA, candidat à l’élection présidentielle de 2020, le pays semble ainsi inexorablement engagé dans un cycle infernal d’accumulation de haine politique et de vengeance politique au gré des changements du personnel gouvernant. Un cycle « vicieux » et « périlleux » pour la paix sociale, la sécurité nationale, la construction culturelle du peuple, la stabilité politique et le développement économique, selon lui.

L’expert du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) en excellence universitaire juge nécessaire d’apporter un remède durable à ce cycle vicieux. Il reste convaincu que cela ne peut se faire que par un appareil politique qui soit neuf, doté d’un corps de leaders nouveaux d’une nouvelle génération d’hommes d’Etat, revêtant une image d’extérieur au problème et ayant une réputation et une politique méritant le respect des acteurs en jeux. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création du Mouvement Soleil d’Avenir. Un nouveau parti qui entend responsabiliser la jeunesse, permettre à cette jeunesse de s’exprimer et de poser elle-même le problème d’emploi qu’elle connait et d’y remédier par des solutions durables.

« Il faut réussir à offrir au peuple des dirigeants modèles qui assument une gouvernance vertueuse et qui par cela peuvent imprimer rigueur et civisme dans le corps social », a indiqué M. Soma, notant que les affaires publiques sont sacrées et doivent être conduites dans l’intérêt général absolu. « La corruption, la concussion, le détournement de deniers publics, le favoritisme, le clientélisme, le laxisme et les autres torts causés à la république n’ont pas leur place dans la gestion des affaires de la nation et doivent être sanctionnés avec une rigueur exemplaire », a-t-il poursuivi.

Le président du Soleil d’avenir n’a pas manqué de relever l’importance de l’implication des chefs coutumiers dans la politique

Abdoulaye Soma entend, une foi installé sur le fauteuil présidentiel, former un gouvernement de 13 ministres, soit un ministre par région. « Pour un pays comme le Burkina Faso, on n’a pas besoin d’une pléthore de ministres. La Suisse a 7 ministres mais c’est l’un des pays les plus stables du monde », s’est-il justifié. Il proposera  la constitution de son gouvernement en tenant compte de la structuration du pays. Mais cette structuration est loin du régionalisme. C’est plutôt de l’« équilibrisme politique », selon lui.

Le Soleil d’Avenir est particulier par son orientation idéologique. Il pense et pratique un dualisme idéologique. Le dualisme idéologique est un réalisme politique. Les membres du parti pratiqueront du socialisme sur les questions sociales de base identifiées comme telles pour le Burkina Faso, notamment l’alimentation, l’éducation, le logement, la culture, la santé. Ils pratiqueront également du libéralisme. La vision de ce parti se résume donc à « un libéralisme de droit commun et un socialisme d’exception ».

A.K

Minute.bf

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