Le président candidat de l’Union pour le Changement et le Progrès (UPC) a présenté à la presse nationale et internationale, ce 5 novembre 2020, son projet de société mis en place pour « sauver le Burkina Faso ». Il est revenu succinctement sur les « 100 propositions fortes extraites » de ce projet.
Les élections couplées présidentielle et législatives se tiendront le 22 novembre 2020 au Burkina Faso. Ils sont au total 13 candidats à convoiter le fauteuil présidentiel. Parmi eux, le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession et son principal challengeur des élections passées, Zéphirin Diabré, candidat de l’UPC. Loin d’être un figurant à ces élections, Zéphirin Diabré estimant que le pouvoir sortant a échoué sur toute la ligne, se propose en sauveur pour les Burkinabè. Il a donc présenté aux professionnels des médias, son projet de société qu’il a pour « relever le Burkina Faso de la situation dans laquelle il vit depuis 5 ans avec le MPP (parti au pouvoir) ».
« Mon projet de société Un nouveau départ pour sauver le Burkina Faso, est construit autour d’un programme de développement pour apporter un vrai changement qualitatif en réponse aux aspirations du peuple burkinabè », a-t-il indiqué, notant que ce projet repose d’abord sur une vision forte, dont l’un des éléments cardinaux est le « Burkind’lim ». « Le Burkind’lim est notre philosophie nationale de gouvernance du pays et que je propose comme creuset de nos valeurs, socle de notre identité collective et boussole de notre développement », a-t-il détaillé.
« Nous ne sommes pas des vendeurs d’illusions… »
Ensuite, le projet de société du candidat de l’UPC prend en compte les « priorités et urgences qui assaillent les citoyens burkinabè ». Pour lui, trouver des réponses appropriées à ces priorités et urgences est la seule vraie indication que les Burkinabè accèdent aux services sociaux de base et au progrès. « La question sécuritaire est l’une de ces priorités », a-t-il précisé.
Aussi, dans son projet de société, Zéphirin Diabré évoque « les piliers de notre prospérité » qu’il entend actionner, s’il est élu au soir du 22 novembre prochain. Ces piliers englobent entre autre l’agriculture, l’élevage, l’environnement, les mines, l’industrie, les infrastructures résilientes et de désenclavement du pays, le commerce et l’artisanat, la culture et le tourisme, les technologies de l’information et de la communication, le concours de la diaspora au développement du pays, etc.
Pour l’évaluation de ce programme, Zéphirin Diabré dit avoir d’abord observé et analysé le système politique et social du Burkina Faso, et son économie dans toutes ses dimensions afin d’identifier les maux qui minent le Burkina Faso en vue de proposer aux Burkinabè une offre viable pour faire du Burkina Faso un pays où il fait bon vivre. « Nous ne sommes pas des vendeurs d’illusions ; nous ne sommes pas non plus des charlatans. C’est pourquoi nous avons pris le soin de faire un état des lieux des différents secteurs socioéconomiques de notre pays avant de proposer les actions et activités contenues dans notre programme », a-t-il martelé, à cet effet.
Concernant le financement de son programme, le candidat de l’UPC a fait savoir que ce programme est évalué financièrement avec une indication précise de la manière dont seront financées les différentes actions au cours des cinq années de son mandat. « Ce plan indique clairement les ressources à mobiliser, comment les mobiliser et les utilisateurs qui en seront faites », précise-t-il.
Environ 18 000 Milliards de FCFA à mobiliser pour ce projet de société
Ainsi, le coût global du Programme de développement de l’UPC est estimé à 17 995,23 milliards de FCFA pour les cinq années de mise en œuvre. « Pour financer le programme nous allons nous appuyer sur un effort exceptionnel de mobilisation de nos ressources propres, principalement les recettes fiscales, en veillant à maintenir la pression fiscale autour de 20% en moyenne, condition sine qua non pour développer l’économie et réduire considérablement la pauvreté par la création d’emplois décents », a expliqué Zéphirin Diabré qui ajoute que pour le financement de ce programme, les ressources prévisionnelles restent dominées par les recettes fiscales qui représenteraient en moyenne plus de 70% des ressources ordinaires.
Pour les ressources ordinaires projetées pour les cinq années à venir, elles sont estimées à un montant total de 15 610,23 milliards de FCFA. Il entend donc mobiliser à travers les partenaires au développement, en moyenne 447 milliards de FCFA par an, pendant les cinq années, soit un montant cumulé de 2 385 milliards de FCFA dans la période sous revue. « En outre, nous prévoyons lancer des emprunts obligatoires sur le marché financier régional ou des emprunts sous forme d’actionnariat populaire pour soutenir l’effort de développement, en cas de besoin », a-t-il fait savoir.
Pour conclure, Zéphrin Diabré a indiqué que son projet de société revêt deux particularités. La première, dit-il, est la définition claire et précise de la vision du développement du Burkina Faso à partir du Burkind’lim. L’autre particularité du projet de société, poursuit-il, est que « le programme et son financement sont réalistes et réalisables ». « Ce programme traduit mon ambition du vrai changement pour le développement du Burkina Faso », a-t-il conclu.
Armand Kinda
Minute.bf