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vendredi 19 avril 2024

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Recrutement frauduleux CNSS : « Après ce procès, je n’ai plus envie de travailler à la CNSS » (Honorine Tassambé)

Le Ministère public avait requis le 22 juillet 2020, trois ans de prison ferme et une interdiction d’exercer dans la fonction publique, contre des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), impliqués dans l’affaire du recrutement frauduleux de la CNSS session 2018. Le Tribunal qui avait renvoyé le délibéré pour ce 16 novembre 2020 a tenu promesse et a finalement prononcé le verdict.

C’est le bout du tunnel d’un procès jalonné de plusieurs reports. Finalement, le droit a été dit. Ainsi, Natacha Ouédraogo épouse de l’ex DRH écope de 12 mois ferme, et 500 mille francs cfa assortis de sursis; Zida Norbert, ex DRH, lui, écope de 30 mois d’emprisonnement ferme et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique.

Sawadogo Daniel, l’ex chef de personnel prend 20 mois ferme et 5 ans d’interdiction dans la fonction publique. Ainsi, des sept prévenus pour le recrutement frauduleux de la CNSS, 3 sont condamnés et les quatres autres prévenus sont relaxés pour faits non constitués.
Par ailleurs, le Tribunal s’est déclaré incompétent pour statuer sur la reprise du concours frauduleux.

Les condamnés ont 15 jours pour faire appel

Faut-il rappeler que pour Liliane Saré, Alixe Kaboré, Gildas Ouédraogo, Martine Ilboudo, y compris l’épouse du directeur des ressources humaines (DRH), Natacha Ouédraogo, accusés de fraude et favoritisme, le parquet avait requis à la session du 22 juillet 2020, c’est à dire avant que le procès ne soit renvoyé au 16 novembre pour délibéré, 01 an d’emprisonnement plus une amende d’un million de francs CFA.

Le DRH, Norbert Zèda et Daniel Sawadogo quant à eux accusés de fraude, favoritisme, népotisme, et conflit d’intérêt, le parquet avait demandé une peine de 03 ans de prison en plus d’une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant 05 ans.

Aussi, pour ce qu’a décidé le tribunal, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) par la voix de son secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo dit être quelque peu satisfait. « Nous en sommes un peu satisfaits même si en pareil jugement il est difficile d’être totalement et entièrement satisfait« , a-t-il dit. Pour lui, cela doit néanmoins, « sonner le glas de tous les fraudeurs qui font des recrutements peu crédibles et frauduleux dans les sociétés d’État ».

Honorine Tassambé, candidate ayant subi le préjudice de cette fraude avait demandé réparation au cours du procès. Le verdict a dans ce sens condamné certains accusés à lui reverser une réparation pécuniaire de 2 500 000 et de 3 500 000. À l’issue de la décision du juge, elle a un sentiment mitigé : « Je suis plus où moins satisfaite parce que le combat reste encore à venir puisqu’on sera soumis à un autre test si toute fois, le tribunal administratif ordonne la reprise du test. Au delà de celà même, si je suis admise au nouveau test, au regard du procès qui a été mené, je risque d’être fortement combattue si je venais à intégrer comme employée à la CNSS », s’est-elle inquiétée disant preferer avoir une bonne fois pour toute réparation pour aller travailler ailleurs car conclu-t-elle: « après ce procès, je n’ai plus envie de travailler à la CNSS ».

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

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