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jeudi 18 avril 2024

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Procès Sankara : « Blaise a fabriqué des monstres (Hyacinthe et Diendéré) qui l’ont bouffé » (Mousbila Sankara)

Mousbila Sankara est à la barre ce 30 novembre 2021 pour dire ce qu’il sait de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Mousbila Sankara au moment des faits était Ambassadeur du Burkina à Tripoli en Lybie. Il est rentré au pays le 27 novembre 1987, par la suite, il sera arrêté par la gendarmerie nationale précisément le 23 décembre 1987. Il confie avoir été torturé. Il a, à la barre, dit ce qu’il a appris et ce qu’il sait de la mort de Thomas Sankara. 

Pour Mousbila Sankara, Blaise n’était pas le principal commanditaire du coup d’État contre Thomas Sankara. « Blaise a été pris dans un élan qui l’a dépassé et il a assumé », estime-t-il. Il pense que « Blaise a fabriqué des monstres qui l’ont bouffé et ces monstres-là, c’est Hyacinthe Kafando, c’est Gilbert Diendéré ».

Selon Mousbila Sankara, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré, c’était deux camps différents et chacun voulait faire en sorte que Blaise Compaoré sache que c’est lui le plus fidèle. « Hiérarchiquement parlant il y a Blaise ensuite Diendéré et Hyacinthe Kafando », explique Mousbila Sankara qui précise qu’après le coup d’État Hyacinthe avait acquis un tout autre niveau hierchique. Revenant sur l’assassinat de Sankara, il a indiqué que pour Hyacinthe Kafando l’affaire était facile, « il suffisait de coller une balle à Sankara et s’en était fini ». Ce qu’il a fait et avait acquis selon lui un certain rang. 

Cependant, Mousbila Sankara a fait noter qu’à un certain moment, Gilbert Diendéré est monté en puissance et Blaise et Hyacinthe avait peur de lui. Raison pour laquelle explique-t-il, « Hyacinthe Kafando a dû quitter le pays à un moment donné ». Pour étayer sa thèse, il pause la question au juge : « Vous ne trouvez pas bizarre que tous les témoins clés de cette affaire aient disparu ? ». Pour lui, c’est parce que jusqu’à présent Gilbert Diendéré inspire la peur de par ce qu’il est capable de faire, car dit-il, « c’est lui qui a tué tous les autres, c’est-à-dire Henri Zongo, Lingani et les autres ».

Il poursuit et fait savoir au juge : « quand je vous parle de peur, pourquoi quand vous vouliez constituer votre juridiction vous avez eu du mal à trouver quelqu’un (des assesseurs militaires, NDLR) pour constituer? pourquoi des juges ne s’étaient pas encore saisis de l’affaire Sankara jusqu’à la transition avec Isaac Zida et M’Ba Michel », a-t-il interrogé pour terminer. 

Hamadou Ouédraogo

Minute.bf

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