Les avocats de la la partie civile dans le procès du dossier Sankara et 12 de ses compagnons assassinés le 15 octobre 1987 veulent une équité de justice à la fin du procès ouvert le 11 octobre 2021. « Nous sommes des avocats avant tout. On ne peut pas faire les choses en catimini. On se battra pour que les règles et lois soient respectées pour avoir un procès équitable », assure Me Anta Guissé.
Me Prosper Farama de son côté reste toujours préoccuper par la sortie de l’avocat de Blaise Compaoré pour justifier son absence au procès.
« Il y a comme une insulte aux victimes de la part de nos confrères ( les avocats de Blaise Compaoré ndlr) parce que quand on assassine un chef d’Etat c’est bien un crime. Ce n’est que dans leur esprit à eux que c’est de la politique » a-t-il lancé.
L’avocat défenseur de la famille Sankara n’a pas manqué de s’attaquer directement au principal accusé, Blaise Compaoré, grand absent à ce procès. « Blaise, quand il exécutait nuitamment Henri Zongo, Lingani, c’est de la Justice ? Aujourd’hui, lui au moins il a de la chance. On lui offre les garanties d’un procès équitable », a-t-il martelé.
Les avocats de la partie civile ont aussi affirmé leur confiance en la Justice. « Il y a une sorte de désinformation sur le tribunal militaire. Les partisans de Blaise Compaoré croient que c’est une cour martiale. Non. Le tribunal militaire a un président qui est un juge professionnel comme dans les tribunaux civils. Son assesseur premier est aussi un juge professionnel. Il y a que trois militaires qui sont tirés au sort pour être des assesseurs », a voulu préciser Prosper Farama.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf