L’ancien président Blaise Compaoré sera absent du procès dit du dossier Sankara et ses compagnons assassinés le 15 octobre 1987. Blaise Compaoré, principal accusé dans ce dossier qui s’ouvre le 11 octobre prochain, ne se présentera pas à la barre pour répondre des chefs d’accusation qui pèsent sur lui. L’information est donnée dans un communiqué de ses avocats le Bâtonnier Pierre Sur et Me Abdoul Ouédraogo.
Et la raison de cette absence, selon ses avocats qui estiment que c’est un « procès politique organisé à son encontre », le tribunal militaire en charge de ce dossier est d’une « juridiction d’exception ».
Cette décision, selon les avocats de Blaise Compaoré, s’inscrit dans la logique « de la procédure qui ne lui a pas été rendue contradictoire, du fait de la carence de la juridiction d’instruction, laquelle ne l’a jamais ni convoqué pour un interrogatoire, ni ne lui a jamais notifié aucun acte sinon sa convocation finale devant la juridiction de jugement ; et l’immunité dont il bénéficie en tant qu’ancien chef de l’Etat, du fait de l’article 168-1 de la constitution du Burkina Faso, introduit par la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par le président Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale ».
En tout état de cause, soulignent les avocats, si l’ancien président Blaise Compaoré « ne reconnait pas la justice du président Roch Marc Christian Kaboré, il demeure confiant en la justice internationale », à savoir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, et la Cour européenne de Strasbourg.
Toutefois, les avocats précisent que « Blaise Compaoré, loin de tourner son dos à ses responsabilités, appelle de ses vœux, à l’union nationale contre le terrorisme, à la réconciliation nationale au nom des valeurs suprêmes du pays ».
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