Me Maria Kanyili a plaidé pour la relaxe de son client, l’accusé Bossobé Traoré. Il est le seul garde rapproché de Thomas Sankara a être dans le box des accusés. On dit de lui qu’il serait « la taupe ».
Bossobé Traoré est poursuivi pour complicité d’assassinat et complicité d’attentat à la sûreté de l’État, dans ce procès Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Selon Me Maria Kanyili, son client est accusé uniquement sur la base de témoignages. Ces témoignages, appuie-t-elle, ne sont fondés sur « aucune preuve matérielle ». Que ce soit sur la complicité d’attentat à la sûreté de l’État ou sur la complicité d’assassinat, elle note que, ni le parquet militaire ni la partie civile, n’a pu apporter la « preuve matérielle que l’accusé Bossobé Traoré a participé ou aidé les commanditaires du crime ».
Revenant sur le témoignage du témoin Thérèse Kathionga qui accuse son client d’avoir eu l’information du coup d’État bien avant son exécution, Me Maria Kanyili a demandé au juge de faire fi de ce témoignage qui selon elle, est enclin « de rancune » au regard de la liaison amoureuse qui a lié l’accusé Bossobé Traoré et le témoin Thérèse Kathionga.
« Mon client a été maladroit dans sa défense parce qu’il est innocent. Les innocents se défendent généralement mal, car ils ont la peur de mal placer un mot. Je vous demande monsieur le président de dire le droit pour rendre la liberté à mon client », a-t-elle plaidé pour conclure.
Les plaidoiries se poursuivent avec un autre avocat pour un autre accusé.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf