jeudi 21 novembre 2024
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Procès Thomas Sankara : les faits sont collés à chaque accusé par la partie civile

Les plaidoiries de la partie civile ont repris ce jeudi 03 février. Il a été question pour les avocats de la partie civile de coller aux accusés les faits qui leur sont reprochés. Cela fait suite à la journée d’hier qui a consisté à faire ressortir les éléments constitutifs des différentes infractions pour lesquelles les accusés sont poursuivis.

Me Désiré Sébégo a entamé les accusations, sur la subornation de témoins reproché aux accusés, Gilbert Diendéré et Tondé Ninda dit Pascal. Les faits selon l’avocat sont clairs et collés aux éléments de droits. Il fait savoir que les deux accusés ont usé de moyens matériels pour essayer de détourner, pour empêcher le témoin Abderrahmane Zitiyenga de faire sa déclaration au tribunal. En l’espèce, il a demandé que le tribunal les déclare coupables des faits et les condamnes à la peine requise par la loi.

 Me Somé Séraphin a pour sa part  entretenu le tribunal sur le recel de cadavres dont est accusé Gilbert Diendéré. Il fonde son argumentaire sur l’absence d’un examen médico-légal sur les corps, sur le fait que les corps n’ont pas été remis aux familles, et inhumés nuitamment sans informer les familles des victimes. Les corps ont été, selon lui, recouverts de terre plutôt qu’enterré, car les trous selon les experts étaient d’environ 40-60cm, pourtant une sépulture normale est entre 1,5 et 2m. Cela a été fait selon l’avocat pour empêcher toute action judiciaire, mieux, pour réduire les victimes dont le président du Faso, Thomas Sankara à « rien ».

L’accusé Gilbert Diendéré rejette la paternité de ces accusations au Commandant Jean Baptiste Lingani et au régisseur d’alors de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Karim Tapsoba, tous deux décédés. Pour Me Séraphin Somé, il ne fait aucun doute que c’est bien Gilbert Diendéré qui a donné l’ordre au régisseur de la MACO qui était effectivement sous les ordres de ce dernier, car il (régisseur de la MACO) était un commando du CNEC.

Comment Karim Tapsoba aurait pu recevoir un ordre de quelqu’un de qui il ne relevait pas ? se demande l’avocat. Il conclut en demandant au tribunal de condamner l’accusé Gilbert Diendéré pour le fait à lui reproché, selon les prédispositions de la loi.

Mathias Kam (Stagiaire)

Minute.bf

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