jeudi 21 novembre 2024
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Production semencière au Burkina : Des journalistes s’imprègnent des réalités du terrain

L’Association Agriculture et Média (AAM), en collaboration avec le ministère en charge de l’agriculture et l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina (UNPS-B), a organisé du 5 au 10 octobre 2020, une caravane de presse dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts Bassins, du Sud-Ouest et du Centre-Nord du Burkina Faso. Cette caravane qui a regroupé plus d’une trentaine de participants avait pour but de former et d’informer les journalistes sur l’utilisation des semences améliorées certifiées au Burkina Faso.

Promouvoir l’utilisation des semences améliorées, associées aux bonnes pratiques afin d’accroitre la productivité agricole. Tel est l’objectif que s’est fixé l’Association Agriculture et Média (AAM), qui est soutenu par l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina (UNPS-B). Le 5 octobre 2020, la caravane a conduit les journalistes à la ferme semencière de Loumbila dans le Plateau central où plusieurs variétés de niébé, sorgho sont produites avec les nouvelles techniques de production qui favorisent une bonne productibilité. Hamado Sebgo, producteur dans la ferme de Loumbila a salué l’initiative des journalistes qui permettra, dit-il, au monde entier de savoir ce qu’il est fait au Burkina Faso dans l’agriculture. Cette production à base de semence améliorée qui a une bonne rentabilité sur un cycle très réduit, par rapport à la semence locale, lui permet aujourd’hui, de subvenir à ses besoins et à ceux de toute sa famille. Il a encouragé les différents producteurs à privilégier ces semences améliorées pour contrer les caprices climatiques avec des pluviométries qui ne satisfont pas le plus souvent des productions.

Nonyiza Bonzi, président de l’Union régionale des sociétés coopératives des producteurs semenciers de la Boucle du Mouhoun

Après Loumbila, l’exploitation rizicole de 5 hectares du producteur semencier Wahab Ouédraogo a été visitée à Sèra, dans le centre-nord ; le site semencier de 5 hectares à Zikièma, et l’exploitation agricole de sorgho (Sariasso) produite pour la consommation, toujours dans le Centre-Nord. Cette visite a également permis aux Hommes de médias de toucher du doigt les avantages de la production semencière. Halidou Kiemtoré, président régional des producteurs semenciers du centre-nord, a rappelé l’importance de la production semencière, qui vient, à l’entendre, aider les producteurs à s’adapter au changement climatique avec des semences très rentables. Il encourage même tout agriculteur à privilégier la semence améliorée dans ses productions. « Ça permet de gagner en temps et en argent », conseille-t-il.

Les journalistes dans les exploitations agricole de la Boucle du Mouhoun

La caravane a poursuivi ses actions à Kamandena et Boundokuy à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun. L’exploitation semencière de Yirossi Kohoun d’une superficie de 21 hectares, composée de 10 hectares de maïs, de 4 hectares de sorgho, de 4 hectares de sésame et de 3 hectares de Niébé a été visitée. Ce jeune producteur de 36 ans, aidé par les membres de sa famille dans ses productions, récolte un bénéficie envoisinant les douze millions de FCFA la saison, avec les semences améliorées. Une variété qu’il juge très rentable, au regard des résultats qu’il engrange chaque année dans sa production. C’est le même constat dans la production de maïs de Issa Nantanou Tanboué, producteur modèle à Boundokuy et dans l’exploitation agricole de Nonyiza Bonzi, composée de 160 hectares au total, dont 14 ha de maïs, de sésame, de 7 hectares de sorgho, etc. Ce dernier, président de l’Union régionale des sociétés coopératives des producteurs semenciers de la Boucle du Mouhoun, a fait savoir que toutes les variétés que les chercheurs créent ont toujours un objectif. « Aujourd’hui, nous sommes dans la phase des changements climatiques, il faut faire en sorte que les variétés que les producteurs utilisent soient adaptées à nos climats. On avait du sorgho qui faisait 7 mois. Mais aujourd’hui si vous semez ce sorgho avec le même cycle, il n’est pas sûr que vous allez récolter », explique-t-il. Les variétés améliorées ont été faites, dit-il, pour répondre à d’autres spécificités, c’est-à-dire, adapter les semences au climat d’aujourd’hui.

Le manioc est aujourd’hui produit au Burkina Faso, dans le Sud-Ouest

Le cap est mis sur Bama

Le Jeudi 8 octobre dernier, les journalistes ont visité le champ rizicole exploité par Boureima Ouattara et le bas-fond rizicole de Boukari Korgho à Bama. La caravane les a ensuite conduits dans les installations de l’entreprise Neema agricole du Faso (NAFASO) de Abdoulaye Sawadogo et l’exploitation agricole de Hamadé Sawadogo, composée de 5 ha de maïs hybride, 4 ha de niébé et 3 ha d’arachide.

Le 10 octobre, la caravane était dans la région du Sud-Ouest. Les Hommes de média ont eu l’occasion d’échanger avec les producteurs Nohondomon Palenfo, trésorier de l’UNSPB qui a une exploitation agricole d’arachide et de bouture de manioc. Ensuite, les journalistes ont rencontré Bertrand Somé, producteur agricole qui utilise la fumure organique dans la production d’une superficie de 7 ha composée de maïs, du sorgho, du niébé et d’arachide.

« Il n’y a plus de comparaison à faire… »

Pour le technicien du ministère en charge de l’agriculture, Martin Sawadogo, actuellement, « il n’y a pas de comparaison » possible à faire entre les semences améliorées et les semences locales. « L’écart est tellement grand que nous disons qu’il n’y a plus de comparaison à faire. Les rendements des semences améliorées sont encore plus grands que les semences traditionnelles… », a détaillé M. Sawadogo.

La caravane a pris fin le 10 octobre 2020 sur le coup d’une satisfaction générale des Hommes de médias qui se sont imprégnés du travail qui est fait par les chercheurs pour faciliter la production semencière au Burkina Faso. Pour les producteurs, c’était une satisfaction d’avoir une lumière sur leurs activités, leurs différentes exploitations.

Armand Kinda
Minute.bf

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