En début du mois de septembre 2019, le ministère en charge du commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) annonçait la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’importation d’huile alimentaire et de sucre pour soutenir la consommation locale. En conférence de presse le 17 septembre 2019, l’association professionnelle des Jeunes opérateurs économiques (APJOE) et l’association Burkina Wa-mêdo qui œuvrent pour la promotion des produits locaux à travers plusieurs initiatives, ont salué cette mesure et souhaite qu’elle puisse s’étendre à d’autres produits.
« Aucun pays ne peut se développer avec une économie basée en grande partie sur l’importation », pense Ibrahim Ouédraogo, président de Burkina Wa-mêdo, une association qui s’est donné pour mission fondamentale d’œuvrer à l’édification d’un Burkina prospère à travers des initiatives qui visent à mettre en exergue les potentialités et ressources du pays, la valorisation et la promotion des produits locaux.
Après trois ans d’activités intense entrant dans le cadre de la promotion des produits locaux, l’association Burkina Wa-mêdo dont l’engagement s’inspire des idées du président Thomas Sankara qui soutenait : « consommons ce que nous produisons et produisons ce dont nous avons besoin pour consommer », a salué la mesure du ministère en charge du commerce, à savoir la suspension de délivrance des autorisations spéciales d’importation (ASI) du sucre et de l’huile alimentaire et l’interdiction de vente de liqueurs en sachet plastique.
Cette mesure, à en croire les conférenciers, permettra de réduire l’hémorragie financière du pays, d’augmenter l’employabilité, et au-delà, pensent-ils, « viendra ôter une épine des risques sanitaires » qui menacent les populations burkinabè, surtout la frange jeune. « Les objectifs du développement durable posent en réalité la question du développement de notre pays dans sa globalité. Il nous faut donc de telles mesures et de telles actions pour qu’en toute responsabilité, nous prenions notre part dans ce grand marché avec des industries vivaces et dynamiques », a soutenu Ibrahim Ouédraogo.
Armand Kinda
Minute.bf