Le mardi 3 septembre 2019 à Ouagadougou, le Ministère en charge des Droits humains et de la Promotion civique a organisé un atelier de validation du projet de plan d’actions national (2019-2022) de mise en œuvre des recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) et des organes des traités. Cet atelier a regroupé les différents acteurs de la mise en œuvre des 184 recommandations de l’EPU qui avaient été acceptées par le Burkina Faso sur les 204 recommandations qui avaient été consignées dans le document final de l’EPU.
En acceptant ces différentes recommandations, le Burkina Faso, par son troisième passage le 7 mai 2018 à l’EPU qui est un mécanisme qui permet au Conseil des droits de l’homme d’examiner la situation des droits de l’homme dans l’ensemble des Etats membres de l’Organisation des Nations Unies, a réaffirmé sa disponibilité à collaborer avec les mécanismes de promotion et de protection des droits de l’homme, d’une part et sa volonté de respecter ses engagements pris à l’international pour l’effectivité des droits de l’homme sur son territoire, d’autre part.
C’est dans la dynamique d’assurer une meilleure mise en œuvre et un bon suivi des engagements du pays que le Ministère en charge des droits humains et de la Promotion civique, en collaboration avec ses partenaires, a élaboré un projet de plan d’actions 2019-2022 de mise en œuvre des recommandations de l’EPU et des organes des traités qui devrait être validé au cours de ce présent atelier.
A cet atelier, les participants ont été appelés à examiner et à valider les actions, les activités et les structures responsables proposées dans le projet de plan d’actions ; à identifier d’éventuelles contraintes de réalisation et faire des propositions de solutions ; à faire des recommandations et suggestions en vue d’améliorer le projet de plan d’actions.
Le Burkina Faso veut à la fin disposer « d’un document de bonne qualité… »
Dans son intervention, Maminata Ouattara, Ministre en charge des Droits humains et de la Promotion civique, a indiqué que le plan d’actions de mise en œuvre des recommandations de l’EPU et des organes de traités 2019-2022 se veut un document de référence en matière de promotion et de protection des droits humains au Burkina Faso. Il s’inscrit dans « la synergie d’actions et permettra un meilleur suivi de la mise en œuvre des recommandations des mécanismes internationaux et régionaux, ce qui facilitera la capitalisation des efforts de notre pays en matière de droits humains », a-t-elle argumenté. Eu égard au caractère transversal des droits humains, poursuit-elle, tous les acteurs sont concernés notamment les institutions, les départements ministériels, les structures déconcentrées de l’Etat, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers.
L’objectif de l’atelier étant de présenter le projet de plan d’actions et de recueillir les contributions des participants en vue d’améliorer la qualité du document, la ministre a exhorté les participants à « examiner avec minutie et sans complaisance le document afin d’y apporter tous les amendements nécessaires », pour qu’enfin, le ministère puisse disposer « d’un document de bonne qualité en vue d’une mise en œuvre efficace des recommandations de l’EPU et des organes de traités ».
« Il ne s’agit pas là d’un atelier de plus »
Antonio Menendez, du bureau des Droits de l’homme, qui a représenté la Coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso a, dans son intervention, assuré qu’il ne s’agit pas là d’un atelier de plus car, explique-t-il : « le document à valider est d’une portée très importante pour l’avenir des Burkinabè. Il présente un cadre essentiel pour contribuer à améliorer et transformer la qualité de vie de chaque femme, de chaque homme et de chaque enfant du Faso. Il est aussi un outil qui nous rappelle la primauté de la protection des populations et de la nécessité de la mise en application de tous les droits, qui sont universels, indivisibles et interdépendants ».
Participer à la mise en œuvre des recommandations de l’EPU constitue pour lui, à la fois une responsabilité et un droit. « Ce sont des principes et des engagements à mener de concert, par les peuples des Nations unies et leurs gouvernements respectifs, pour bâtir les fondements de lendemains meilleurs pour tous », a-t-il dit. M. Menendez a ainsi rappelé que l’action du Système des nations unies au Burkina Faso à travers ses programmes, fonds et agences spécialisés, est guidée par trois principes, issus des engagements globaux : « ne laisser personne de côté ; la prévention et gestion des risques (politiques et climatiques) ; la promotion des droits de l’homme ». A cet égard, a-t-il poursuivi, accompagner et soutenir le Burkina Faso se traduisent par la focalisation des Nations Unies sur les vulnérabilités, les inégalités et les risques de tous genres, en vue de contribuer à la réalisation des ODD dans la perspective de l’agenda 2030.
Armand Kinda
Minute.bf