samedi 23 novembre 2024
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Ramadan 2021 : Une célébration sous le signe de la paix et la cohésion sociale au Burkina

Comme chaque année, les fidèles musulmans se sont retrouvés ce jour, 13 mai 2021 à la Place de la Nation de Ouagadougou, pour communier à la faveur de la fête de l’Aïd El Fitr, marquant la fin des 30 jours de jeûne. Une célébration qui a été riche en couleur avec la présence du Mogho Naaba (autorité coutumière), du Cardinal Philippe Ouédraogo, du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, des ministres d’État, Clément Sawadogo et Zéphirin Diabré et bien d’autres autorités.

C’est essentiellement autour de la paix et de la cohésion sociale que les fidèles musulmans réunis en grand nombre à la Place de la Nation de Ouagadougou ont célébré la fête du ramadan. L’imam El hadj Abdallah Ouédraogo qui a présidé la prière a souhaité que « le Burkina connaisse la paix, que les Burkinabè s’unissent pour relever les nombreux défis qui s’imposent à eux. » Il s’agit notamment du défi sanitaire avec la pandémie du covid-19. C’était d’ailleurs l’occasion pour l’imam de rendre un hommage aux agents de santé engagés depuis pour endiguer la maladie.

Aussi, sur la question sécuritaire, El Hadj Abdallah Ouedraogo a eu une pensée pieuse à l’endroit des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au front pour combattre les forces du mal. « Le peuple burkinabè a besoin de se réconcilier pour être plus fort», a-t-il rappelé dans son prêche, convaincu que c’est ainsi que le Burkina pourra relever les grands challenges du moment.

« La fête de ramadan nous rappelle comment nous devons nous remettre à nous mêmes pour prier, faire des invocations pour demander le retour de la paix au Burkina Faso», a souligné El Hadj qui s’est félicité de la présence effective du Mogho Naaba, du Cardinal Philippe Ouédraogo et des autorités politiques dont le président de l’Assemblée nationale et les ministres d’État Clément Sawadogo et Zéphirin Diabré.

Le Cardinal Philippe Ouedraogo, présent à la célébration de la fête de l’Aïd El Fitr aux côtés de la communauté musulmane

Les autorités religieuses, coutumières et politiques prêchent la cohésion

Au nom de la communauté catholique du Burkina, le Cardinal Philippe Ouédraogo, malgré la fête de l’ascension, est venu accompagner la communauté sœur musulmane dans la célébration de l’Aïd El Fitr. « Nous sommes heureux de présenter nos meilleurs vœux, nos sincères vœux à nos frères et sœurs musulmans. Ce qui appartient au marigot, appartient au caïman donc c’est la fête à nous tous », a laissé entendre le Cardinal, qui, s’inscrivant dans le message du pape, a invité les chrétiens et les musulmans à « être des bâtisseurs de l’espérance ». Pour le cardinal Philippe Ouédraogo, « les Burkinabè doivent avoir confiance en Dieu mais aussi les uns aux autres au delà de nos différences ethniques, religieuses, politiques, sociologiques…» car, « il sont des enfants d’une même maison ». C’est pourquoi il a invité le peuple entier « à démolir les murs de haines, de violence, d’incompréhension pour bâtir des ponts de fraternité, d’amitié et de pardon. »

Sur ces mots du Cardinal, doublés de sa présence effective et celle du Mogho Naaba, Alassane Bala Sakandé s’est dit confiant quant à la réussite de « la cohésion sociale au Burkina Faso ». Pour le PAN, « lorsque l’exemple vient d’en haut, en bas, les gens sont obligés de suivre. Nous avons donc foi que la cohésion sociale sera retrouvée ».

Alassane Bala Sakandé et le Mogho Naaba à la.célébration du Ramadan 2021 avec les fidèles musulmans

A la tête de la délégation gouvernementale avec son collègue chargé de la réconciliation nationale, le ministre d’État, Clément Sawadogo est venu transmettre la solidarité du chef de l’Etat aux fidèles musulmans, qui, pendant les 30 jours de jeûnes, « ont prié pour le Burkina Faso, pour la paix, la cohésion entre les fils et filles du pays. »

A son tour également, le ministre Sawadogo s’est félicité de l’exemplarité dont les différentes communautés religieuses du Burkina font montre à chaque occasion. « Quand je vois que le Cardinal Philippe Ouedraogo peut se passer de ses propres cérémonies pour venir ici communier avec les musulmans alors qu’aujourd’hui est également le jour de l’ascension, cela donne une très haute symbolique, c’est une chance pour notre pays que nous devons préserver car il faut que tous les croyant vivent en symbiose, dans la paix, dans la joie pour que notre pays soit toujours, un havre de paix », a conclut Clément Sawadogo.

Franck Michaël KOLA
Minute.bf

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