Les affrontements entre le Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 ont fait à ce jour, plus de 2000 morts. L’information a été donnée par le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Lors d’un briefing presse à Kinshasa, Patrick Muyaya a souligné que le gouvernement congolais « a dû réévaluer le bilan de la guerre d’agression menée par le Rwanda ». « Il y a plus de 2000 corps à enterrer dans la ville de Goma », a-t-il déclaré soulignant que ce chiffre ne prend pas en compte les charniers qui continuent d’être découverts dans la région.
Patrick Muyaya a précisé que les autorités continuent de recenser les décès étant donné que la situation évolue chaque jour. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une invasion rwandaise et non une rébellion. « Il n’y a pas une rébellion au Nord-Kivu, mais une armée d’occupation », a-t-il insisté.
Il a décrit la situation actuelle à Goma comme un « règne de la terreur avec de nombreux témoignages faisant état d’enlèvements forcés de civils pour les enrôler dans les forces armées ».
Soulignons que face à l’escalade des violences, un sommet extraordinaire sur la situation de Goma réunissant les chefs d’État de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) et ceux de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) se tiendra vendredi et samedi prochains en Tanzanie.
Le président kényan, William Ruto, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a indiqué dans un communiqué que les présidents Tshisekedi et Kagame ont confirmé leur présence à cette rencontre. Hier lundi 3 février 2025, le M23 a dans un communiqué annoncé un cessez-le-feu à compter de ce mardi 4 février 2025 pour des raisons humanitaires.
Minute.bf