mercredi 5 février 2025
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Recherche scientifique : Les étudiants en médecine s’imprègnent des avantages de l’IA pour la santé

L’Association des étudiants en médecine du Burkina Faso (AEM-BF), section USTA, a tenu la 2e édition de la Journée de la recherche et de l’innovation (JRI), ce samedi 1er février 2025 à Ouagadougou. Cette journée a réuni des acteurs clé du domaine de la santé, de la recherche et de la technologie pour échanger sur les avancées et les défis, notamment l’utilisation de l’Intelligence artificielle (IA) dans ces secteurs. Cette 2e JRI était placée sous la présidence du Pr. Adjima Thiombiano, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et sous le parrainage du Pr. Abdoulaye Diabaté, principal investigateur du projet Target Malaria.

La Journée de la recherche et de l’innovation (JRI) a pour objectif de promouvoir l’innovation technologique dans le domaine médical et de sensibiliser les étudiants aux derniers développements en matière de recherche. La 2e édition de la JRI a mis l’accent sur l’importance croissante de l’Intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé, à travers le thème évocateur « Technologies et innovations : Catalyseurs de la recherche au Burkina Faso ».

Le Pr. Jonas Kologo soulignant l’importance de la recherche et de l’innovation

Selon Pr. Jonas Kologo, représentant du Pr. Adjima Thiombiano, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’IA peut révolutionner les pratiques médicales au Burkina Faso. Pr. Kologo a indiqué que l’IA n’est plus une perspective lointaine, mais une réalité qui transforme déjà les systèmes de santé dans le monde. Le spécialiste de cardiologie, Pr. Kologo, a invité à la formation accrue des étudiants pour une utilisation à bon escient de cet outil technologique pour relever les défis sanitaires auxquels fait face le pays.

L’IA peut, de ses dires, améliorer le diagnostic, la prise en charge des patients et de la gestion des données sanitaires. « La journée d’aujourd’hui est une opportunité unique de mettre en lumière les projets innovants, de partager les réussites et de discuter des enjeux futurs. Mais elle est aussi l’occasion de montrer à nos jeunes que la recherche et l’innovation sont des chemins d’avenir et d’opportunités. Il est crucial de choisir cette voie pour devenir les leaders de demain, pour contribuer activement à la construction de notre futur commun », a-t-il confié.

Dr. Hamidou Maïga, representant le Pr. Diabaté, a invité les étudiants à l’excellence dans la recherche

Dr. Hamidou Maïga, représentant le parrain, Pr. Abdoulaye Diabaté, a rappelé à quel point la science et la technologie sont des moteurs de transformation pour les sociétés. Il a indiqué qu’à travers cette journée, l’objectif est de renforcer l’implication des apprenants et leur engagement dans la recherche scientifique et l’innovation. « L’éducation et la formation sont essentielles, mais l’excellence est encore plus précieuse. Soyez impactant. Brillez par votre vision et travaillez avec rigueur et engagement. Avec l’excellence pierre après pierre, on peut déplacer une montagne », les a-t-il invités.

La lutte contre le paludisme, un défi toujours d’actualité

La lutte contre le paludisme a également été au cœur des discussions, avec une présentation détaillée du Projet Target Malaria.

Target Malaria vise à rendre le monde sans paludisme

Ce projet vise à rendre le monde sans paludisme, en mettant fin à la transmission du paludisme grâce à des innovations génétiques. Le projet qui entame sa 2e phase est porté par le Pr. Abdoulaye Diabaté.

Lire aussi : Afrique : Le chercheur burkinabè, Pr. Abdoulaye Diabaté parmi les 100 personnalités les plus influentes en 2024

Cette phase consiste, selon Jean Birba, chercheur à l’Institut de recherche en science de la société (IRSS), au lâché d’un moustique mâle génétiquement modifié et fertile, qui produit une progéniture à prédominance mâle quand il s’accouple avec des femelles de type sauvage. Ce procédé va permettre, dit-il, de rompre la transmission du paludisme.

« Le paludisme reste un fléau majeur en Afrique subsaharienne. Les approches innovantes, comme celles développées par Target Malaria, offrent un réel espoir d’anéantir le fardeau de cette maladie », a-t-il été confiant.

Savoir utiliser la technologie

Pour Dr. Abdoul-Guaniyi Sawadogo, la médecine a besoin de technologie et d’innovation

À en croire Dr. Abdoul-Guaniyi Sawadogo, président de l’ordre des médecins du Burkina Faso, la médecine a besoin de la technologie et de l’innovation pour résister au temps. « On ne sait pas faire sans la technologie. Mais il faut vraiment bien utiliser la technologie pour qu’elle soit utile et non nuisible », a-t-il souligné, tout en invitant les acteurs à travailler de sorte à intégrer ces nouvelles technologies, surtout l’IA, dans le diagnostic de traitement des maladies. « On n’a pas le choix que d’apprendre. Il faut qu’on maîtrise ces nouvelles technologies afin de les utiliser dans notre pratique au quotidien », a-t-il apporté comme suggestions.

La journée s’est conclue par une communication sur la place des femmes dans la recherche et sur les mécanismes, et opportunités de formation en recherche pour les étudiants en sciences de la santé. Les participants ont été informés des programmes de bourses, des stages de recherche et des collaborations internationales disponibles pour soutenir leur carrière scientifique. « La recherche est un pilier essentiel pour le développement de notre pays. En tant qu’étudiants en médecine, nous devons nous engager dans le processus de recherche, non seulement pour comprendre les mécanismes des maladies, mais aussi pour imaginer des traitements et des solutions pratiques qui amélioreront le quotidien de nos patients. Nous avons la chance d’être au carrefour de la théorie et de la pratique, de la formation académique et des réalités du terrain. C’est pourquoi nous devons être pleinement investis dans la recherche, participer activement à la découverte de nouvelles voies thérapeutiques, et veiller à ce que la médecine de demain soit plus accessible, plus éthique et plus durable », a soutenu Andy Kossongonona, président de l’Association des étudiants en médecine du Burkina Faso (AEM-BF), section USTA.

Laureine Yonli, montrant sa satisfaction de l’atteinte des objectifs de la 2e JRI

Pour Laureine Yonli, présidente du Comité d’organisation, cette 2e édition de la Journée de la recherche et de l’innovation a été un succès, offrant une plateforme d’échange et de réflexion pour les futurs professionnels de la santé. Elle a également permis de souligner l’importance des technologies et des innovations comme leviers pour transformer le système de santé burkinabè.

Lire aussi : Projet Target malaria : L’Agence nationale de biosécurité rassure les populations

Mathias Kam
Minute.bf

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